Yiza Wa Wa Rumba

Yiza Wa Wa Rumba

SAMEDI 21 OCTOBRE – 21H

La Mégisserie – Amphithéâtre

1h30 / Tarif C

MUSIQUE DU MONDE

chant lead Soliac Matsimba
guitare solo, chœurs Féli koubaka
piano Didier Fréboeuf
contrebasse Guillaume Souriau
percussions, chœurs Emile Biayenda

En coréalisation avec le festival Foutez-nous la paix

Photo © Tamara Safaya

L’association Foutez-nous la Paix ! invite le Congo et se penche sur les tensions que génère la raréfaction de l’eau. Films, documentaires et débats d’idées se succèdent du 14 au 29 octobre à Saint-Junien. Le temps d’un concert tropical venez à la Mégisserie danser la Rumba congolaise !

Yiza wa wa Rumba (littéralement « écouter la rumba ») a été créé en 2022 par un leader des Tambours de Brazza : Emile Biayenda. Le groupe composé de 5 musiciens nous transporte sur les rives du fleuve Congo, à la découverte des Ngandas (bars dansants) où la musique et l’élégance incarnée par la présence des sapeurs côtoient les notes de la guitare Sebene. Mais si la Rumba est synonyme de fêtes et d’ambiances survoltées, elle n’en reste pas moins dépositaire de la mémoire du Congo. Reflet du quotidien ou tribune pour dénoncer dictature ou corruption, ce genre musical né dans les années 30 vient d’être inscrit à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il ne faut pas se contenter de danser la Rumba, encore faut-il lui tendre l’oreille…

Un festival pour la paix, ancré dans l’Histoire et la géographie, populaire, local et ouvert sur le monde.

L’association Foutez-nous la paix ! organise depuis 2020 un festival annuel à Saint-Junien et sur le territoire de la Porte Océane du Limousin.
Baptiser un festival au moyen d’une expression populaire pour stigmatiser les guerres… Quelle drôle d’idée ! Elle dit pourtant l’urgence, l’importance de vivre en paix pour vivre heureux. Elle est l’apostrophe insolente adressée aux va-t-en-guerre, aux marchands d’armes, aux monstres froids qui nourrissent la misère des hommes. Elle est un cri qui résonne partout sur la planète.
Le constat est sans appel : la guerre prospère. Depuis 1990, entre 35 et 50 conflits armés ont lieu chaque année dans le monde. Certes, les affrontements interétatiques sont en recul, mais à mesure où disparaissait la frontière entre combattants et non-combattants, les civils sont devenus des cibles à part entière des bombardements, blocus, massacres, génocides et épurations ethniques. Et puis, à l’heure des chaînes infos et de l’omniprésence des réseaux sociaux, la guerre peut être médiatisée (Ukraine, Irak, Syrie…) ou oubliée (Yémen, Soudan du Sud…). La guerre peut être proche de chez nous, comme c’est aujourd’hui le cas en Ukraine. La guerre, c’est aussi les violences sur les corps et les esprits d’un système économique de plus en plus contesté.
Face à la montée des nationalismes et à la répression guerrière des pouvoirs en place, face aux enjeux planétaires de contrôle des ressources, face à la déshumanisation et à l’exil, Foutez-nous la paix ! se veut un rendez-vous populaire et exigeant d’éclairage sur les guerres, mais surtout de réflexion et d’action pour la paix.
Il y a urgence pour la paix. L’urgence pour le climat, l’urgence sociale ne disent pas autre chose : si l’on ne fait rien, la guerre s’imposera. La guerre pour les ressources, la guerre pour l’égalité (la lutte des classes diraient certains). Créer un festival engagé pour la paix prend tout son sens à l’aune des blessures de guerre subies dans la région et de la tradition de paix qui la caractérise (monuments contre la guerre, massacre d’Oradour-sur-Glane, Résistance…).

Édition 2023 : du 14 au 29 octobre
2 thèmes : CONGO (s) + L’EAU

La République démocratique du Congo (mais aussi le Congo-Brazaville), traversée par l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire contemporaine, et le thème de l’eau seront au cœur de la 4e édition dans les rues de Saint-Junien, à la Mégisserie, au Ciné-Bourse, à la médiathèque, à l’Étoile Bleue, au P’tit Bidule, et ailleurs sur le territoire. On s’interrogera sur l’exploitation des ressources minières, dont le cobalt, et du pétrole et leur conséquence pour les populations et la forêt tropicale, sur les guerres en cours dans la région et la perspective d’un processus de paix, ou encore sur le sort des Pygmées et des gorilles. On traitera également du thème de l’eau, de son accès, de sa gestion, du partage de la ressource, des conflits internationaux… Nous attendons un nombreux public avec des films, des spectacles, de la photographie, de la BD, des débats, des ateliers, des balades… et avec à l’esprit les premières lignes du Préambule de l’Unesco.
« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »