Poquelin II

TG STAN

Texte Molière

JEUDI 7 MARS – 19H30
VENDREDI 8 MARS – 20H30

La Mégisserie – Amphithéâtre
3h / Tarif B
THÉÂTRE /  DÈS 12 ANS
De et avec Els Dottermans, Willy Thomas, Stijn Van Opstal, Bert Haelvoet, Jolente De Keersmaeker, Damiaan De Schrijver et Robby Cleiren
Scénographie et lumière Thomas Walgrave
Costumes Inge Büscher
Décors tg STAN
Ce spectacle s’inscrit dans le dispositif Lycéens au théâtre.
Production tg STAN / Coproduction de la version française : Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté ; Les Nuits de Fourvière – Lyon ; Théâtre de Lorient – Centre dramatique national ; Théâtre populaire romand La Chaux-de-Fonds (CH) ; Théâtre Garonne ; Le Parvis – scène nationale Tarbes Pyrénées ; Comédie de Genève (CH) / Photo © Kurt Van Der Elst

« Quoi de neuf ? Molière » Sacha Guitry

Après Poquelin, l’équipe flamande de STAN s’empare, pour Poquelin II, de deux autres œuvres de Molière : L’Avare et Le Bourgeois gentilhomme.
Renouant avec un théâtre de tréteaux, ces comédies, foisonnantes de malentendus, coups de théâtre et ironie dramatique, ont chacune pour personnage principal un maître de maison accroché à ses pouvoirs, ridicule et touchant.
Jonglant d’une pièce à l’autre, dans un décor minimaliste de bric et de broc, sept comédien·ne·s partagent la scène, en équilibre instable, et incarnent au total une quinzaine de personnages avec une prestance irrésistible. Taillés sur démesure, les costumes accentuent encore la dimension carnavalesque de cette farce échevelée qui, (très) loin de la plate fidélité à la lettre, rend l’esprit de Molière plus vivant et mordant que jamais.

« Le collectif tg STAN – S(top) T(hinking) A(bout) N(ames) – a été fondé en 1989 par Jolente De Keersmaeker, Damiaan De Schrijver et Frank Vercruyssen. Ils se sont rencontrés au conservatoire d’Anvers et ont été les élèves de Matthias De Koning (compagnie Maatschappij Discordia) avec qui ils travaillent toujours et qu’ils s’amusent à appeler « leur maître ». Le collectif a quasiment joué tout son répertoire au théâtre Garonne. Ils font partie de ces artistes proches du théâtre qui ont créé, pensé, dialogué dans ces murs pour devenir ce que nous appelons communément des compagnons de route. Et quelle route ! Leur présence à Garonne se traduit par des moments conviviaux, des échanges profonds et sincères avec les spectateurs. Toujours généreux, curieux, jouant de traits d’esprit teintés d’un humour corrosif, ils ont su créer un lien fort avec le public toulousain. Ce sont des amoureux des mots, à l’affût d’écritures originales et singulières dont ils se saisissent sans commune mesure : leur répertoire est hybride, libre et riche. Arpenteurs et chercheurs, ils occupent une place atypique dans le paysage du théâtre contemporain, animés par un grand désir d’expérimentation au plateau. Chacun participe à toutes les décisions : textes, décor, éclairage, costumes, affiches. Les répétitions se déroulent généralement autour de la table, et ils s’emparent de la scène au dernier moment. Leur travail est résolument tourné vers le comédien ; ils ne cessent de faire des allers-retours entre eux et le personnage en rendant le spectateur complice : par ces présences, ils délivrent de formidables leçons de théâtre et font de la scène un espace de jeu jubilatoire et ingénieux, où l’aventure humaine se joue. Pour entretenir la dynamique et la liberté du collectif, chacun des quatre comédiens, aujourd’hui trois, crée régulièrement des spectacles avec des artistes ou compagnies extérieurs, comme Maatschappij Discordia, Dood Paard, de KOE et Rosas ou encore Tiago Rodrigues, Georgia Scalliet, Annelies Verbeke, Willem de Wolf … Tout cela constitue une approche du théâtre qui leur est propre et fait de leur collectif une source inépuisable d’explorations. En bref, les tg STAN ont su garder ce petit quelque chose d’unique et traverser les décennies et les langues, armés de la plus belle ride qui soit, celle du rire et de la vie ! » Pauline Lattaque

 

« Débarrassés des oripeaux dont ils sont parfois bardés, les textes de Molière apparaissent alors pour ce qu’ils sont : une formidable machine à rire, parfois aux éclats, alimentée par une série de relations souvent dysfonctionnelles qui en disent long sur les méandres complexes de la nature humaine. À ce titre, les STAN ne cherchent d’ailleurs à invectiver, ni à condamner personne, pas même Harpagon ou Monsieur Jourdain, mais utilisent seulement leurs traits, qui font d’eux des figures, comme vecteurs d’humour. » Vincent Bouquet pour sceneweb.fr, 10/12/2022

« Ces Flamands ont le théâtre à l’estomac, un jeu organique, gourmand, farcesque et un esprit de troupe. Après chacun de leur passage au plateau, ils se regardent jouer comme si le spectacle se créait sous leurs yeux. On imagine bien Molière comme ça au début de l’Illustre Théâtre, lui qui s’amusait comme un enfant, sans inhibition, allait chercher le public avec les dents et improvisait au gré des circonstances, comédien parmi les siens avant d’être metteur en scène, auteur, régisseur, comptable. » Sylvie Boursier dans Un Fauteuil pour l’Orchestre, 13/12/2022