Une pièce sous influence

La Cohue

Texte MARTIN LEGROS
Mise en scène SOPHIE LEBRUN et MARTIN LEGROS

JEUDI 21 MARS – 20H30

La Mégisserie – Amphithéâtre
1h35 / Tarif B
THÉÂTRE /  DÈS 13 ANS
Avec Inès Camesella, Sophie Lebrun, Baptiste Legros, Martin Legros, Nicolas Tritschler
Assistanat à la mise en scène Loreleï Vauclin
Création son, musique live et régie générale Nicolas Tritschler
Création son, régie son Pierre Blin
Lumière Audrey Quesnel
Scénographie Antoine Giard
Piano Andjelka Zivkovic
Construction du décor et conseils Ateliers de la Comédie de Caen, Salvatore Stara, Anatole Badiali, Thomas de Broissia et Antoine Giard
Costumes Loona Piquery
Doublure du piano en répétitions Louis Martin
Régie plateau Antoine Giard
Diffusion Fanny Landemaine
Administration et production Loreleï Vauclin, Noémie Cortebeeck
Remerciements : Samuel Gallet, Chloé Giraud, Samuel Frin et Stéphanie Arsène, François Levalet, Olivier Lopez, Le Tapis Vert, Bonnaventure
Ce spectacle s’inscrit dans le dispositif Lycéens au théâtre.
Production : La Cohue / Coproductions : La Comédie de Caen, Le Monfort – Paris, Le Rayon Vert – Scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire de Saint-Valéry-en-Caux, Le Tangram – Scène nationale Évreux Louviers, Le Volcan – Scène nationale du Havre / Accueils en résidence : La Comédie de Caen, Le Monfort – Paris, Le Rayon Vert – Scène conventionnée d’intérêt national Art en territoire de Saint-Valéry-en-Caux, Le Tangram – Scène nationale Évreux Louviers, La BIBI – Caen , La Cité Théâtre – Caen, La Renaissance – Mondeville, La Tapis Vert – Lalacelle, Le Zeppelin – Lille / Avec le soutien de la DRAC Normandie, de la Région Normandie, du Conseil départemental du Calvados, de la Ville de Caen / Avec le soutien de l’ADAMI, de la Spedidam et de la Ville de Paris / La Cohue est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Normandie et par la Ville de Caen / Sophie Lebrun et Martin Legros sont artistes associés à La Comédie de Caen / Photo © Virginie Meigné

Une pièce pour 4 acteurs où écriture et interprétation vont de pair, parfaitement maitrisées. Ils sont accompagnés par un cinquième partenaire, la batterie, qui attaque le spectacle et revient structurer récit et moments de bascule, dans un équilibre parfaitement tenu.

Anna a fini par se laisser convaincre par Mathias de vendre leur maison. La veille de la signature, Anna apprend à Mathias qu’elle a invité les futurs propriétaires, un jeune couple, à venir boire un verre chez eux. Le carnaval a été arrosé et festif. C’est l’hiver et il fait déjà nuit. Les deux couples se retrouvent dans cette maison quasi vide et pourtant encombrée de souvenirs…
En présentant un théâtre qui se construit à vue, en pleine conscience de ces âmes qui le regardent, La Cohue offre un magnifique portrait de femme et poursuit son exploration à la fois drôle et bouleversante des relations entre amour et violence, entre normalité et folie. D’un retour de carnaval, on passe à un huis clos au verbe alcoolisé, très « Cassavetes ». La référence va d’Opening Night à Une femme sous influence. Avec en prime quelques clins d’œil aux Innocents de Bertolucci.

L’écriture de ce texte résulte du travail au long court effectué par la compagnie : le langage est rythmé, quotidien et l’humour se mêle au drame qui subsiste.

« Une pièce sous influence est mon premier texte, je l’ai écrit dans un cadre précis. Je savais, en mettant les mots les uns après les autres, qui allait les prononcer. Je savais dans quel cadre scénique ils seraient entendus, et je savais quel type de son les accompagnerait. J’ai seulement essayé de créer un cadre cohérent pour que les acteurs aient toute la latitude pour donner à voir les situations décrites dans l’histoire. Je souhaite me tenir à distance de toute velléité littéraire. La poétique de ce spectacle ne se situe pas à l’endroit du verbe mais dans les situations qu’il produit. En écrivant, j’ai cherché à produire une matière qui permette aux actrices et aux acteurs de créer de la complexité, j’ai cherché à leur laisser des portes ouvertes. » Martin Legros

Actuellement codirigée par Sophie Lebrun & Martin Legros, La Cohue a été créée en 2009.
La Cohue cherche à rendre les perdants beaux, à leur donner voix au chapitre, à les sublimer. Les personnages qu’ils incarnent sont des êtres en rupture, ils sont inadaptés, hantés par un sentiment d’échec, et soit ils sont habités par la violence, soit ils en sont eux-même les victimes… Le travail de la compagnie s’axe aussi sur la déconstruction des conventions théâtrales pour créer des impressions d’instabilité. Les comédiens admettent la présence du public comme faisant partie intégrante des différentes fictions. Ainsi, ils cherchent à sortir les spectateurs des jugements moraux pour provoquer des sensations et créer des sentiments contradictoires. Entourés d’une équipe artistique à laquelle ils sont fidèles depuis plusieurs années, La Cohue a créé :
• 2014 : Visage de feu, de Markus von Mayenburg, mise en scène de Martin Legros
• 2016 : Oussama, ce héros, de Dennis Kelly, mise en scène de Martin Legros
• 2018 : Orphelins, de Dennis Kelly, 1ère mise en scène cosignée par Sophie Lebrun et Martin Legros
• 2019 : Vertige de l’amour, texte et mise en scène de Sophie Lebrun & Martin Legros
• 2022 : Anna-Fatima, conception de Sophie Lebrun, texte et mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros
• 2022 : Une pièce sous influence, texte et mise en scène de Sophie Lebrun et Martin Legros

« L’écriture syncopée du texte suit les états d’esprit de Anna, qui parle fort, d’un ton saccadé et nerveux, trop vite, et dont on se demande à chaque instant si elle n’est pas en train de sombrer dans la folie. Personnage féminin magnifique et déchirant, qui « fait » avec ses failles et ses fragilités. Constamment sur le fil, entre entrain forcé et fantaisie tragique, elle vacille à vue face à Mathias, et aux invités d’un soir : Claire, encline à la compassion et Lukas, installé dans ses certitudes. Sophie Lebrun, qui signe la mise en scène avec Martin Legros, créatrice de la compagnie La Cohue (déjà applaudie dans Orphelins et le solo Anna-Fatima) interprète Anna avec une sensibilité frémissante de chaque instant. Ses partenaires ne sont pas en reste : Martin Legros, Ines Camesella et Baptiste Legros. L’écriture et l’interprétation vont de pair, parfaitement maitrisées, accompagnées par un cinquième partenaire : la batterie, qui attaque le spectacle et revient structurer le récit, accompagner les moments de bascule dans un équilibre parfaitement tenu. » Annie Chénieux dans autheatreetailleurs.com

« Quatre rappels. Des gorges nouées, quelques sanglots. Un public aussi bouleversé qu’enthousiaste à la Comédie de Caen. La nouvelle création du couple Lebrun-Legros honore les codes de la comédie dramatique : Une pièce sous influence est à la fois réjouissante et glaçante. » Raphaël Fresnais dans Ouest-France

« Ravissement que de retrouver le collectif dans une création aussi intense qu’Une pièce sous influence. Un huis clos aussi grinçant que fort. Il vous happe par sa montée en tension. Passer du rire à la pitié sans avoir été préparés s’avère étrangement savoureux. » Léa Goujon sur le blog Retardataire chronique(s)