1200 Tours

Texte Sidney Ali Mehelleb
Mise en scène Aurélie Van Den Daele 
PRODUCTION DU THÉÂTRE DE L’UNION

MARDI 5 MARS – 19H

Théâtre de L’union / Limoges
3h / Tarif unique 18€
Départ à 19h devant La Mégisserie. Retour estimé à 23h45.
La navette est comprise dans le tarif et obligatoire pour cette sortie à Limoges.
THÉÂTRE /  DÉS 14 ANS
Collaboration artistique Mara Bijeljac
Scénographie, lumières et vidéo INVIVO Julien Dubuc
Scénographie François Gauthier Lafaye
Création sonore INVIVO Grégoire Durrande
Costumes Elisabeth Cerqueira
Avec Adélaïde Bigot, Grégory Corre, Maly Diallo, Grégory Fernandes, Coline Kuentz, Julie Le Lagadec, Benicia Makengele, Sidney Ali Mehelleb, Adil Mekki, Fatima Soualhia Manet (fin de distribution en cours)
En partenariat avec
Lauréat du dispositif Cultures Connectées-PNV 2022(Cultures Connectées est un dispositif de soutien à l’appropriation du numérique par les acteurs culturels mis en place dans un cadre partenarial entre la DRAC de Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine au sein du Contrat Plan État-Région (CPER) / Avec le soutien du Théâtre du Cloître – scène conventionnée art en territoire de Bellac (87), du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin (87), du Théâtre Expression 7 de Limoges (87), du CCM John Lennon de Limoges (87), des Carmes – salle de spectacles indisciplinée de La Rochefoucauld-en-Angoumois (16), de La Mégisserie de Saint-Junien (87), de la SPEDIDAM (la SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées) et de la SACEM.
Illustration -© Demars Gaudriot

Dans sa nouvelle création au Théâtre de l’Union, Aurélie Van Den Daele, met en scène le texte de Sidney Ali Mehelleb, qui déploie une comédie sociale, une fresque humaine à 12 interprètes pour questionner le monde d’aujourd’hui, le flux incessant d’informations, la façon dont le journalisme s’en empare, le fait ployer, le manipule. Nous manipule.

Le 14 juillet 2021, X, jeune rappeuse, chante au Zénith. Dans la foulée, une émeute éclate devant l’Élysée. Elle est accusée d’appel à l’insurrection et aussitôt placée en prison.
Raïssa, députée, prend publiquement sa défense. La Franchise, magazine hebdomadaire, s’empare du sujet que les médias s’arrachent. Chaque semaine, c’est le branle-bas de combat dans les bureaux de la rédaction pour trouver LE sujet qui fera la Une. Et dans cette course à la Une qui fera vendre, tout est permis…
1200 tours, c’est la promesse d’une saga folle, d’une aventure collective, d’un rythme saccadé, aux notes de rap. 1200 tours minute, comme un programme de machine à laver pour interroger le monde tourbillonnant, observé à travers un hublot d’une gigantesque machine, bien plus grande que nous, qui lave nos cerveaux, les fait tournoyer, et les essore.

Sidney grandit dans les cages à poules que sont les quartiers au nord de Marseille. Dans la logique des quartiers, cela le conduit vers le sport. Il vit, pense, vibre sport. Maintenant, il est sur une toute autre route, la création artistique : Écriture et interprétation. Après une formation d’acteur au Studio Théâtre d’Asnières de 2001 à 2005 et plusieurs années de travail au sein de la compagnie Jean Louis Martin Barbaz, Sidney Joue avec plusieurs metteurs et metteuses en scène dans des formes théâtrales. Notamment avec la compagnie Jean Louis Martin Barbaz, il travaille avec Chantal Deruaz, Patrick Simon, Hervé Van Der Meulen, Yveline Hamon et Jean-Marc Hoolbecq. Il travaille également avec d’autres artistes comme Valérie Castel Jordy, Pascal Neyron, Matthieu Dandreau, Adrien Béal, Laurent Pelly et Charlotte Lagrange. Dans sa formation, il découvre surtout la puissance des écritures contemporaines, des autrices et des auteurs qui racontent aujourd’hui et maintenant.
Il collabore beaucoup depuis 2015 avec le Deug Doen Group (DDG) et sa metteuse en scène Aurélie Van Den Daele pour Angels in America de Tony Kushner, L’Absence de guerre de David Hare et Glovie de Julie Ménard. Il écrit aussi pour le DDG une pièce « pour piscine » Le saut de l’ange qui a joué dans plusieurs piscines d’Île-de-France. Il participe également à la dramaturgie de la création Métamorphoses d’après Ovide et Ted Hughes. La collaboration continue toujours, Aurélie Van Den Daele lui commande une pièce. Cette pièce Soldat.e inconnu.e obtient l’aide à la création Artcena en mai 2018. Le spectacle a été créé à Théâtre Ouvert au mois d’octobre 2021, en tournée depuis.

Sa première pièce Babacar ou l’antilope a été lauréate de l’Aide à La Création du Centre National du Théâtre en novembre 2013. Il a mis en scène celle-ci en Janvier 2017 au Théâtre 13 Seine à Paris, puis en tournée. Grâce à cette dernière, le Centre National des Écritures du Spectacle – La Chartreuse Villeneuve Lez Avignon lui propose une résidence d’écriture.
Split (pièce pour deux basketteurs) voit le jour. Pour le théâtre, Sidney a aussi écrit Icham, Quatre par trois, Swing Ring et Il est de chez nous. Toujours pour la scène, il adapte Le Maître et Marguerite de M. Boulgakov, la pièce s’appelle Maestria. Cette pièce itinérante sera jouée in situ dans des villes comme Pithiviers et des lieux comme l’arboretum des Barres. Il adapte aussi le film Dead Poets Society, la pièce s’intitule Whitman and Co, celle-ci est un projet mené au sein de plusieurs lycées de Paris et sa banlieue. Un spectacle qui a pour but de faire une création totale avec des lycéens et lycéennes autour du film et dans laquelle elles et ils Jouent et sont entourées par une équipe professionnelle dans tous les domaines. Ce projet est aussi mené par le DDG.
Sa pièce 1200 TOURS a été lauréate du festival du Jamais Lu Paris en octobre 2021 à Théâtre Ouvert.

Chaque année, Sidney mène des ateliers de transmissions autour de l’écriture théâtrale et du Jeu avec des enfants, des adolescents et des adultes amateurs. Ceux-ci ont souvent pour but d’écrire une pièce dédiée au groupe qui y participe. L’objectif est de se mettre au cœur de la création, de multiplier les inspirations, les aspirations, les élans d’écritures et la créativité de chacun dans un processus collectif.

Après une formation de comédienne Aurélie Van Den Daele décide de suivre son désir d’exclusivement mettre en scène. En 2011, elle intègre la formation à la mise en scène au CNSAD, qui lui permet d’approfondir une pratique acquise lors d’assistanats de spectacles, avec Antoine Caubet, François Rancillac, Quentin Defalt. Elle fonde le DDG (Deug Doen Group) qui rassemble des forces vives de la création. Avec le DDG, elle cherche à penser un modèle de création éthique et politique, en lien avec le vivant et les profondes mutations qui agissent. Elle développe un théâtre politique de fiction, qui tisse des liens entre petite et grande histoire. Elle entreprend d’intégrer des outils technologiques dans ses créations et de développer la dichotomie sens/image, verbe/ sensation.
Artiste associée durant 5 ans au Théâtre d’Aquarium-Cartoucherie de Vincennes elle présente en 2016 Angels in America de Tony Kushner, L’Absence de guerre de David Hare, et Pluie d’été de Marguerite Duras, trois spectacles qu’elle a créés lors de ses associations d’artiste au Théâtre de l’Aquarium-Cartoucherie de Vincennes, à la Ferme de Bel Ébat de Guyancourt et à la Faïencerie de Creil. Elle y a également développé de nombreuses actions artistiques avec différents types de publics : scolaires, écoles supérieures d’art dramatique, amateurs, publics empêchés… Elle a ensuite été artiste associée au Théâtre des Ilets – CDN de Montluçon, et au Tnba, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine. En 2021, elle est nommée directrice du Théâtre de l‘Union, CDN du Limousin et de l’École supérieure de Théâtre de l‘Union, pour y développer un projet sur le vivant et les écritures contemporaines.

« Ici et maintenant, il y a urgence à créer 1200 tours, pièce monde et pièce du présent. Cette comédie naïve, militante et pleine de d’espoir rassemble des itinéraires, des visages et des parcours de classes, le temps de 1200 séquences. Vivre chaque seconde avec ces personnages-là, reflet de notre présent, de notre vivant c’est le pari fou que nous nous lançons, en écriture comme en mise en scène.
Replonger dans Angels in America de Tony Kushner la saison dernière m’a remis dans cette joie de rencontrer des humanités sur des temps longs pour que la catharsis opère et que nous puissions rester dans la vie. 1200 tours s’inscrit dans cette continuité : une pièce chorale avec une distribution nombreuse, où les personnages – en proie au nouveau monde de la communication éclair, de la violence de masse et de l’injustice quotidienne s’entrecroisent et s’entrechoquent.
J’ai choisi le cadre du Théâtre de l’Union – Limoges avec ces ateliers -costumes et décor- mais aussi des lieux à Marseille, en Île-de-France, ou des espaces de creuset journalistiques pour travailler et chercher les multiples ramifications que proposent la pièce. Mais aussi pour aller à la rencontre de ces visages portés dans la pièce : des roses noires (du nom que les filles se sont données dans les cités pour ne pas rester filles) des journalistes, et des acteur•ice•s qui portent de nouveaux récits. De nouveaux récits où l’on peut se réapproprier les savoirs, les corps, les langages.
Dans notre projet, il est question du rap, notamment féminin. Ce médium, bouillant, populaire et savant. Parce que X, cette rappeuse, enfermée arbitrairement porte en elle la verve et le feu. Elle a une sœur d’amitié, une jumelle de cité qui est devenue politicienne.