Tenir debout

Suzanne De Baecque

JEUDI 8 FÉVRIER – 20H30

La Mégisserie – Amphithéâtre
1h20 / Tarif B
THÉÂTRE /  DÈS 13 ANS
Mise en scène et interprétation Suzanne de Baecque
Interprétation et chorégraphie India de Almeida
Conception lumière Thomas Cottereau
Création vidéo Manon Sabatier
Création costume Marie La Rocca
Composition musicale Valentin Clabault
Voix Oscar Lesage
Régie lumière et générale Zélie Champeau
Régie sonore Isia Delemer
Regard extérieur India de Almeida et Stéphanie Aflalo
Administration de tournée Fatou Radix
Ce spectacle s’inscrit dans le dispositif Lycéens au théâtre.
Lauréat du dispositif Cultures Connectées-PNV 2022(Cultures Connectées est un dispositif de soutien à l’appropriation du numérique par les acteurs culturels mis en place dans un cadre partenarial entre la DRAC de Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine au sein du Contrat Plan État-Région (CPER) / Avec le soutien du Théâtre du Cloître – scène conventionnée art en territoire de Bellac (87), du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin (87), du Théâtre Expression 7 de Limoges (87), du CCM John Lennon de Limoges (87), des Carmes – salle de spectacles indisciplinée de La Rochefoucauld-en-Angoumois (16), de La Mégisserie de Saint-Junien (87), de la SPEDIDAM (la SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées) et de la SACEM.
Illustration -© Demars Gaudriot

Alors qu’une nouvelle parole féministe se libère, comment peut-on encore avoir envie de devenir Miss ? C’est pour répondre à cette question que Suzanne de Baecque a décidé d’infiltrer le concours de Miss Poitou-Charentes en se portant candidate.

Loin des clichés, la metteuse en scène, secondée par Raphaëlle Rousseau, nous emmène à la rencontre de Kiara, Lauraline, Chloé, Lolita, Siham, Océane et Clémence. Toutes candidates, elles se sont confiées à Suzanne de Baecque sur leurs motivations parfois joyeuses, parfois bouleversantes, à devenir Miss. Un mélange de rêveries fleur bleue, d’aliénation à des codes machistes et de revanche sur la vie. Mais il est aussi et surtout question de libération, d’une façon de se réapproprier son propre corps et de s’émanciper.

Après s’être fait remarquer en tant qu’actrice chez Alain Françon (La Seconde surprise de l’amour en 2021), Suzanne de Baecque, fraîchement diplômée de l’école du Théâtre du Nord, signe ici sa première mise en scène drôle, survoltée et totalement troublante.

Suzanne de Baecque se forme à la Classe Libre du Cours Florent où elle travaille sous la direction de Jean-Pierre Garnier, Sébastien Pouderoux (de la Comédie Française), Philippe Calvario et Carole Franck. C’est au sein de cette formation que Suzanne signera sa première mise en scène. Elle monte sa première création collective avec les camarades de sa promotion, Je veux garder mes rêves au chaud et le champagne au froid. Une recherche à partir de textes personnels et du texte d’Annie Ernaux, Les Années. Elle participe au Prix Olga Horstig, orchestré par le comédien David Clavel et joué au théâtre des Bouffes du Nord. Chaque séquence du spectacle est écrite par un ou une comédien.ne. Elle co-écrit et met en scène Les voix du crépuscule (une fausse émission d’anthropologie) avec son camarade David Guez. Ils sont tous les deux lauréats du Prix Olga Horstig 2017 pour ce travail.
Puis en 2018, elle intègre la promotion 6 de l’École du Nord (Direction Christophe Rauck). Durant cette formation, elle travaille à plusieurs reprises sous la direction d’Alain Françon. Elle fait aussi la rencontre d’intervenants comme Cyril Teste, Guillaume Vincent, Frédéric Fisbach, Cecile Garcia Fogel, Jean-Pierre Garnier, André Markowicz, Pascal Kirsch ou encore Margaux Eskenazi. Elle présentera également un geste de mise en scène au sein de l’école du Nord en carte blanche, un solo, Comme les gens sans importance, une variation autour du personnage d’Ophélie dans Hamlet de Shakespeare. A sa sortie d’école, elle joue le rôle de Lisette dans le dernier spectacle d’Alain Françon, La Seconde surprise de l’amour de Marivaux, en novembre 2021 à l’Odéon puis en tournée.
Au cinéma et à la télévision, elle tourne dans plusieurs productions sous la direction de Sarah Suco (Les Eblouis), Blandine Lenoir, Nikola Lange (dans la série féministe Derby Girl) ou encore Anne Depétrini. En 2023, elle jouera dans la prochaine création de Guillaume Vincent, 20 ans (2001-2021). Elle sera aussi comédienne dans une des prochaines créations de Séverine Chavrier, une adaptation de Absalon, Absalon ! de William Faulkner, au CDN d’Orléans où elle également « artiste associée ».

Raphaëlle Rousseau se forme à la Classe Libre du Cours Florent puis intègre la promotion X de l’École du TNB de Rennes. Durant cette formation, elle travaille auprès de metteurs en scène comme Arthur Nauzyciel, Guillaume Vincent, Pascal Rambert, Yve-Noël Genod, Julie Duclos, Mohamed El Khatib, d’actrices et acteurs : Laurent Poitrenaux, Adèle Haenel, Micha Lescot, Marie-Sophie Ferdane, Marlène Saldana, de chorégraphes : Gisèle Vienne, Damien Jalet, Boris Charmatz ou encore des performeurs.es : Phia Ménard et Steven Cohen.
Actuellement, elle joue dans Nos parents de Mohamed El Khatib et Dreamers de Pascal Rambert, Opérette, pièce musicale de Witold Gombrowicz de Madeleine Louarn et Jean François ainsi qu’une performance créée par Phia Ménard, Fictions Frictions ; autant de créations du TNB, qui feront chacune l’objet d’une tournée entre 2021 et 2023. Elle interprètera le rôle de Toinette dans la reprise du Malade imaginaire par Arthur Nauzyciel et jouera aux côtés d’Olivier Martin Salvan dans sa dernière création Peplum. Raphaëlle travaille également à un seul en scène autour de l’actrice Delphine Seyrig, Discussion avec DS : Je ne suis pas une apparition qu’elle jouera dans le cadre du festival du JTN en avril prochain. Au cinéma et à la télévision, elle tourne dans le long métrage de Mathias Gokalp L’Établi – adaptation du récit de Robert Linhart – aux côtés de Swann Arlaud et dans la série Les Sentinelles diffusée au printemps 2022 sur OCS.

Après différentes formations dans le domaine du spectacle vivant (diplôme de métiers d’Art en régie spectacle / option lumière à Nantes, École du Théâtre National de Strasbourg et régie générale au CFPTS), il collabore à plusieurs créations pour le théâtre, la danse, la musique actuelle et le cirque en tant qu’éclairagiste, vidéaste ou régisseur général. Il rencontre Joël Jouanneau au TNS et devient son collaborateur artistique et éclairagiste durant près de dix années (L’Entreciel de Marie Gerlaud, Le Naufragé de Thomas Bernhard, Dans la pampa d’après Jorge Luis Borges, L’Enfant caché dans l’encrier et Le Dernier rail de Joël Jouanneau, Ronce Rose de Éric Chevillard). Il assure également la régie générale des créations de Stanislas Nordey (Qui a tué mon père de Édouard Louis) et Pascal Rambert (Deux amis), réalise les créations lumières pour Jean-Paul Wenzel, Laurent Bellambe, la Cie Volti Subito, Sophie Guibard, Emilien Diard-Detoeuf, David Clavel, et collabore, lors de différentes créations ou tournées (nationales et internationales) avec John Arnold, Yves Beaunesne, Valérie Berthelot, Benoit Bradel, le Collectif 18.3, Boris Gibé et Florent Hamon, Julien Gosselin, Charlotte Lagrange, Olivier Oudiou, Robyn Orlin, Christophe Rauck, Matthieu Roy, Le Théâtre du Peuple, Thierry Thieû Niang, Armel Veilhan, Guillaume Vincent, Lou Wenzel…

« Repérée sur le plateau d’Alain Françon, [Suzanne de Baecque] signe un premier spectacle réjouissant. Immergée dans le concours des Miss, qu’elle met en pièce, elle s’impose comme une autrice et metteure en scène aussi drôle qu’intelligente. » Igor Hansen-Love, sceneweb.fr

« Cette aventure Miss France […] semble être autant pour Suzanne de Baecque une investigation mue par la curiosité qu’un acte sincèrement investi. Fort de cette ambiguïté qu’il ne résout jamais, Tenir debout échappe aux potentiels écueils descriptifs et démonstratifs de son projet et redonne à la scène sa plus grande force politique : celle d’être un lieu où restitution rime avec libération. Car si les entretiens collectés par l’artiste restent constamment théâtraux, c’est qu’ils ne sont jamais employés comme documents, comme preuves et comme effets de réel […]. Ils deviennent ici pure matière à jouer, au sens butlerien de ce qui ravive et transfigure d’un même geste. » Pierre Lesquelen sur detectives-sauvages.com