À nos forêts

groupe madjo dilo /
collectif champ libre

Texte Marion Guilloux

SAMEDI 25 AVRIL 20H

La Mégisserie – Amphithéâtre
1h30 /
Tarif B

MUSIQUE ET POÉSIE / DÈS 10 ANS
Création musicale Joaquim Pavy
Mise en scène collective
Interprètes Marion Guilloux, Charles Meillat, Joaquim Pavy
Régie son Harold Gaudard, Jean-Barthélémy Velay
Création lumière (en cours)
Chant / Basse / Clavier Marion Guilloux
Chant / Guitare / Ukulélé / Clarinette / Banjo / Batterie / électronique et percussions Joaquim Pavy
Partenaires : ALCA, CNL, Festival CHAMP LIBRE, Instants Libres, La Maison des Auteurs (Limoges), Les Francophonies, La ferme de Villefavard, le théâtre du Cloître, La Mégisserie, Expression 7, LA MÉTIVE, Lycée Agricole d’Ahun, ETOILE BLEUE – Fabrique culturelle de Saint junien

Marion Guilloux s’est installée dans la campagne limousine en 2020, après avoir vécu des années en ville. Là, elle découvre les papeteries de Saillat, leader européen dans la production de ramettes de papier, suit les camions de grumes et mène l’enquête sur la filière bois, les forêts, les coupes rases, la monoculture, les printemps silencieux, les scolytes typographes mais aussi les alternatives, les forêts vivantes et l’écoféminisme. De cette complexité naît À nos Forêts, poème-fleuve et percutant.

Trois personnages, un couple et Dionysos nous parlent depuis le futur du « monde d’avant » – le nôtre, où les forêts étaient encore debout. Oratorio moderne, podcast live, À nos forêts est une évocation poétique et sensible de la forêt, des sons qui s’y déploient, du bruissement du vent dans le feuillage, de la course furtive d’un animal, des silences qui s’y figent, des traces dont on s’imprègne. Autant de souvenirs permettant de ressentir, par anticipation, la perte du vivant.

« La forêt n’a plus besoin de brûler, elle a déjà disparu dans la plupart des esprits.» Gaspard d’Allens – Des forêts en bataille
Compositeur et autrice pour le théâtre, nous sommes arrivé·es à Saint-Junien dans le Limousin, en 2020, après des années à Paris. Depuis notre fenêtre nous observons des camions et des camions de grumes centenaires qui traversent la ville. À force de lire, d’en discuter, nous remontons jusqu’aux forêts du Limousin et multiplions les randonnées pour comprendre ce nouveau terrain de recherche. Moments d’horreur face à des coupes rases éloignées de la route et sur lesquelles nous tombons par hasard, sidération en traversant des forêts de monoculture. La terre est sombre, le sol est mort et pas un oiseau ne chante. Constat d’une dévastation intérieure. Ce qui ne chante plus dehors se tait aussi en nous. Nous remontons à nouveau le fil de notre enquête pour mieux appréhender la gestion des forêts, du bois en France et dans le monde. Nous comprenons la nécessité écologique de la matière bois et de son industrie. Les enjeux économiques de ces filières mises en tension face aux problématiques du dérèglement climatique. Maintenant, nous avons devant nous un paysage complexe, parfois contradictoire. Nous décidons de passer à l’action et de créer un spectacle pour fabriquer du lien. Un espace poétique et musical qui, nous l’espérons, entraînera des discussions, des rencontres avec le public. Nous pensons que notre société a besoin de recréer du dialogue, de la pensée partagée et, nous l’espérons, de l’action. Le projet À nos forêts débute alors sous forme de pièce de théâtre. Une pièce que nous avons écrite, à dessein, comme un poème-fleuve. Elle s’agence autour d’un univers musical riche et interprété en direct, de chansons en français, de montages sonores avec des extraits bruts de l’actualité et d’une narration à trois voix. Viennent s’y mêler des visions d’un futur désertique, des fragments d’une lettre d’amour perdue, et des textes coups de poing sur la combustion du monde moderne. Ce spectacle a pour ambition d’être joué en extérieur, proche des espaces naturels ou hors des théâtres (école, EHPAD, salle des fêtes …)
Après une formation de comédienne et de clown, elle se consacre plus spécifiquement à l’écriture et travaille en tant que dramaturge pour différentes compagnies de théâtre. Elle fait partie des finalistes du Prix du Jeune Ecrivain 2017 avec sa nouvelle Mister Lonely et reçoit le 1er Prix de la MEET-Hypolipo en 2017 à Orcet (63) pour son texte Les Poussières de C. (publié aux Editions Espaces 34.) En 2018, sa pièce Aire de repos : La Forêt est nominée pour le prix Laurent Terzieff-Pascal de Boysson, organisé par le théâtre du Lucernaire et fait partie de la sélection des EAT (Auteurs, Lecteurs, Théâtre) et ALT (Auteurs, Lecteurs, Théâtre) en 2018-2019. Elle reçoit également en 2019, le prix Esther, décerné par des jeunes de 16 à 25 ans, sorti.e.s du système scolaire et accompagné.e.s d’une structure pour reprendre goût à la lecture. Sa pièce Une légère suffocation traitant de la souffrance au travail est retenu par Jeunes Textes en Liberté en 2019. En 2021, son texte Kintsugi reçoit la bourse dé couverte du CNL. Parallèlement, il a été retenu par le programme Résidence Croisée entre la Chartreuse et le CEAD à Montréal. Depuis plus de 5 ans, elle donne des ateliers d’écriture et des cours de théâtre auprès d’enfants et d’adolescents en banlieue parisienne, notamment en collèges et centres sociaux.
Joaquim Pavy est né en 1989 à Montreuil, il a intégré le Laboratoire de Formation au Théâtre Physique à Paris pendant deux ans avant d’entrer à l’École Supérieure Nationale d’Art Dramatique du TNB à Rennes de 2012 à 2015. Tout au long de sa formation, il a poursuivi des recherches sur la pratique physique (la danse contemporaine, le Kalarippayat en Inde et le Buto au Japon), ainsi qu’une pratique musicale approfondie : guitare, clarinette, percussions et chant. A plusieurs reprises, il a composé et interprété la musique de spectacles de théâtre tels que : Stabat Mater Furiosa de Jean Pierre Siméon. Rouge d’Emmanuel Dar ley et Au bois de Claudine Galea, Le vent nous portera du Bottom Théâtre. Il compose la musique des films Île-errance et Un violent désir de bonheur de Clément Schneider, Refuge Omega de Mélanie Pavy ainsi que celle du jeu vidéo MAPS pour la FAA. En tant que comédien, il a joué dans : Le Radeau Utopique dirigé par Simon Gauchet, Constellations mis en scène par Eric Lacascade, Jeunesse(s) réalisé par Mathias Jacquin, Formation chorégraphie d’Emmanuelle Huynn et Un Homme qui fume c’est plus sain, mise en scène de Leslie Bernard avec le collectif Bajour. Depuis 2016, il travaille avec le collectif Champ Libre à Saint-Junien en tant qu’acteur, pédagogue et musicien. Il continue d’accompagner des créations telles que : Les poussières de C. de Marion Guilloux et L’expérience de l’arbre de Simon Gauchet.
Après une formation de comédien aux Cours Florent puis au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique à Paris, il participe à la création du Théâtre du Balèti ainsi qu’à leurs deux écritures collectives : « Amor Fati » et « Dévoration » programmés dans de nombreux festivals internationaux européens dont le Festival de Almada à Lisbonne et le Festival Impatience à Paris. En 2016, il crée le collectif Champ Libre ainsi que le Festival Champ Libre. Il met deux spectacles en scène : Carnage, une écriture plateau sur la thématique de la violence, et Stabat Mater Furiosa. En 2018, il interprète le texte de Marion Guilloux « L’Evangile selon l’instant présent » lors du Festival Danse Élargie au Théâtre de la Ville à Paris et dans d’autres festivals internationaux (Bangladesh, Espagne, Italie, Angleterre). En 2019, il met en scène le texte de Marion Guilloux « Les Poussières de C.». Ce spectacle sera joué notamment à la Scène conventionnée de l’Etoile du Nord (Paris), et lors du Festival National de Bellac (87). En 2018, il fonde une fabrique culturelle à l’Etoile Bleue (Saint-Junien-87), en 2020 ce lieu reçoit le label de Fabrique artistique et culturelle soutenu par la Région Nouvelle Aquitaine. De plus, il est aussi comédien dans la création partagée avec la Compagnie de La Luzège et Champ Libre, avec la pièce «Foi Amour Espérance» de Ödôn von Horvàth, mise en scène par Fabrice Henry.