SAMEDI EN FAMILLE #2

11H – PROJECTION DU FILM
Le Mécano de la Générale (film américain)
de Buster Keaton et Clyde Bruckman
Tarifs du Ciné-Bourse

12H15 – BLABL’APÉRO

13H – PIQUE-NIQUE À LA MÉGISSERIE

DES ATELIERS POUR EXPÉRIMENTER (+ d’infos)
14h – Atelier danse, acrobatie et imaginaire
14h et 15h – Ateliers grattage de pellicule
3€ par atelier

DE 14H À 16H – LA TRIBU S’AMUSE
Gratuit et pour tous : bricolages, créations, jeux, découvertes… (programme détaillé à venir)

16H – GOÛTER OFFERT

17H – SPECTACLE ASPIRATOR

ASPIRATOR

COMPAGNIE HAPPÉS – MÉLISSA VON VÉPY

SAMEDI 7 MARS 17H

La Mégisserie – Amphithéâtre
SÉANCES SCOLAIRES
6 MARS 10H & 14H30
45 min. /
Tarif C
CIRQUE / DÈS 6 ANS
Conception et mise en scène : Mélissa Von Vépy
Créé avec et interprété par : Olivier Bovet et Mélissa Von Vépy et (en coulisses) Cédric Cambon
Scénographie : Neil Price
Régie son-plateau et conception électronique : Cédric Cambon
Son : Jean-Damien Ratel
Lumière et régie : Sabine Charreire
Costumes et scénographie : Emmanuelle Grobet
Conseils artistiques : Pascale Henry
Administration de production : Jean-Baptiste Clément / Production – diffusion : Marie Greffier / Communication : Julie Mouton
Coproductions Culture Commune, Scène nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais ; Le Prato, Pôle national cirque, Lille ; Circa, Pôle national cirque, Auch – Gers – Occitanie ; Théâtre de la Mouche, Saint-Genis-Laval ; Les UtoPistes / Association de préfiguration pour une Cité internationale des arts du cirque – Lyon Métropole ; Points Communs, Nouvelle scène nationale Cergy-Pontoise / Val d’Oise ; Théâtre de Nîmes ; La Mégisserie, Saint-Junien ; La Verrerie d’Alès, Pôle national cirque Occitanie ; Territoires de Cirque
Aides à la résidence Le Sirque, Pôle National Cirque de Nexon | Nouvelle-Aquitaine
Aide à la création Résidence apprenante Erasmus +
Subventions publiques Conventionnement – DRAC Occitanie ; Aide à la création – Région Occitanie
La Cie Happés / Mélissa Von Vépy est franco-suisse. Basée à Aigues-Vives (Gard) et à Genève, elle est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Occitanie.
Bientôt disponible !

Fondé sur l’expression aérienne et à travers une mise en scène sans parole, ce spectacle propose une lecture symbolique et sensible de notre rapport à la disparition avec humour et douceur.

Deux acrobates partagent un plateau poussiéreux. Elle est plutôt directive, lui plutôt à son service, docile. Ils jouent ensemble lorsqu’un troisième protagoniste fait son apparition : l’aspirateur. D’abord compagnon de jeu, l’aspirateur devient de plus en plus menaçant. Va-t-il les engloutir tout cru avec leur tas de poussière ? Entre jeu de cache-cache et acrobaties aériennes, les deux personnages entrent dans une course effrénée pour échapper à ce drôle de monstre aspirant tout sur son passage.

Sous ses airs burlesques et ses enchaînements physiques millimétrés, Aspirator aborde avec délicatesse des sujets profonds à hauteur d’enfant.

La poussière tombe, forme un gros tas qui se répand en une large zone grise. Compte le sol (surface de dépôt) et le haut (voltige). Compte le gris de la poussière mis en contraste avec de vives couleurs. Évoquer la poussière, qui n’est autre chose que le délitement, la fragmentation de la matière, c’est se pencher sur le minuscule, le presque invisible à l’œil nu. Enfin, parfois on trouve bien de gros moutons (ou minons) de poussière. C’est dérangeant ces « restes » du Temps, ça nous Le rappelle. Un processus pourtant naturel ; le Temps accomplit son œuvre. Plutôt que saleté, la poussière déposée comme marque du Temps, c’est du Temps passé. Le gris a pris le dessus de cette matière qui prête à rêver quant à son origine ; Quel être, quelle chose était-ce avant de s’affaisser ainsi ? La poussière volatile qui se révèle et danse dans un trait de lumière m’a toujours causé un drôle d’effet ; nous évoluons constamment au travers de ces milliards de petites particules ; Des acariens, un peu de Sahara, une pincée de météorites, une poignée de cheveux, des fibres de tissus, des squames, du pollen… ASPIRATOR // 04 …Des squames ?! Ces minuscules lamelles de peau morte qui se détachent toutes seules et se renouvellent toutes les 3-4 semaines témoignent qu’il y a un peu de nous dans cette poussière quotidienne. Et ce cycle de renouvellement et de transformation infini : cette décomposition de toutes ces matières, qui se déplacent par les airs, se dépose, agissant sur, et venant nourrir d’autres choses – n’est-ce pas le nôtre de cycle, et plus largement celui du vivant ? L’aspirateur entre en jeu ; De type industriel, il est banal. Il fait le travail, aspire la matière qui disparaît magiquement. Enfin pas tout à fait… Semblable à un animal fouissant le sol pour se nourrir constamment, il en devient presque vivant. Et si, à force d’aspirer, d’avaler, il devenait de plus en plus menaçant, une espèce de bête dévorante et incontrôlable, effaçant tout sur son passage Est-ce que tout a vraiment « disparu » ? Si on allait regarder dans son sac-estomac… Et si cette matière, méprisable poussière, une fois digérée, devenait trésor ? Tel un cobra dressé, il danse ; il chante aussi ; son son d’aspiration vrillant dans des aigus aux accents de diva. Collés à la bouche d’aspiration, nous pourrions être entrainés, soulevés dans les hauteurs, là où la poussière qui voltige alentours devient poussière d’étoiles, là où l’aspiration prend la dimension suprême d’un trou noir. Jusqu’à être avalés tout entier, disparaître… Mais non ce n’est pas l’heure ! On ne devient pas poussière comme ça, en un claquement de doigt. Reviens dans 1000 ans sale bête ! Tout en empruntant à la dimension symbolique des contes, à celle acrobatique et aérienne du cirque, cette création se situe à la lisière du théâtre d’objet. ASPIRATOR // 05 En prêtant un caractère vivant, animal, à notre aspirateur, nous souhaitons explorer cette peur primitive d’être avalé, de disparaître, de perdre. Face à « la bête » et se confondant à la poussière, deux êtres, clowns naïfs et maladroits. Confrontés à cette chose qui les dépasse, ils se débattent, s’interrogent, feintent, fuient, tentent d’apprivoiser LA menace. Jouant de l’absurdité de cette métaphore « terre à terre », c’est avec la précieuse distance de l’humour que nous souhaitons déployer une rêverie sensible et joyeuse sur ce cycle de transformation perpétuel de la matière et du vivant.
Mélissa Von Vépy 28 novembre 2024
Née à Genève en 1979, elle débute le cirque à l’âge de 5 ans puis intègre le CNAC dont elle sort diplômée en 1999 en tant que trapéziste. Au sein de sa compagnie, Happés, elle crée des spectacles mêlant sa pratique de l’aérien, de la danse et du théâtre. Les éléments scénographiques qu’elle conçoit font partie intégrante de la dramaturgie de ses pièces, toujours fondées sur l’expression aérienne : les dimensions physiques et intérieures de la Gravité. Auprès de fidèles collaborateurs artistiques – Sabine Charreire, Pascale Henry, Sumako Koseki, Stéphan Oliva, Neil Price, Jean Damien Ratel, Catherine Sardi… – Mélissa Von Vépy explore, depuis une vingtaine d’année, les infinies métaphores de nos mouvements verticaux.