La Belle au bois dormant

Marcos Morau

MARDI 9 DÉCEMBRE

Opéra de Limoges
1h30 /
Tarif A
Départ de la navette à 19h devant La Mégisserie.
Retour estimé à 22h.
La navette est comprise dans le tarif et obligatoire pour cette sortie à Limoges.
DANSE / DÈS 12 ANS
Chorégraphie et mise en scène Marcos Morau
Musique Piotr Ilitch Tchaïkovski, Juan Cristóbal Saavedra
Assistants chorégraphiques Ariadna Montfort, Shay Partush, Marina Rodriguez
Scénographie Max Glaenzel
Costumes Silvia Delagneau
Dramaturgie Roberto Fratini
Éclairagiste collaborateur lumière Mathieu Cabanes
Conception sonore Juan Cristóbal Saavedra
Danseurs et danseuses du Ballet de l’Opéra de Lyon
En partenariat avec
l’Opéra de Limoges
Production : Opéra de Lyon en coproduction avec L’Etablissement public du parc de la Grande Halle de la Villette
Avec le soutien de Dance Reflection by Van Cleef & Arpels

Et si La Belle au bois dormant se réveillait aujourd’hui ?

Le chorégraphe espagnol Marcos Morau prend le contrepied de l’œuvre de Petipa et Tchaïkovski à partir du célèbre conte. Fini le prince charmant et les bals de noces : ici, les personnages comme la princesse, la fée ou la sorcière sont revisités pour mieux en montrer la complexité. Sur scène, dix-neuf danseur·euse·s du Ballet de l’Opéra de Lyon évoluent dans un décor étrange, parfois inquiétant qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère angoissante de La Servante écarlate. Entre rêve et réalité, le réveil d’Aurora n’est plus provoqué par un baiser, mais s’opère progressivement au gré d’une transformation lente. Cette relecture forte et saisissante déconstruit les codes du ballet classique et nous invite à envisager autrement ce mythe ancien et à nous interroger sur le temps qui passe, l’attente et ces histoires qu’on nous raconte depuis l’enfance.

Formé à Barcelone, Valencia et New York à la photographie, au mouvement et au théâtre, Marcos Morau (né en 1982) construit des mondes et des paysages imaginaires où le mouvement et l’image se rencontrent et s’imbriquent.
Diplômé de l’Institut del Teatre de Barcelone, ses talents artistiques ne se limitent pas à la danse mais s’étendent à d’autres disciplines comme la photographie et la dramaturgie. Pendant plus de 10 ans, Marcos Morau a dirigé La Veronal en tant que metteur en scène, chorégraphe et concepteur de décors, de costumes et d’éclairages. Il a voyagé dans le monde entier pour présenter ses œuvres dans des festivals, des théâtres et diverses manifestations dans le monde entier : Théâtre National de Chaillot à Paris, Biennale di Venezia, Festival d’Avignon, Tanz Im August à Berlin, Roma Europa Festival, SIDance Festival à Séoul, Sadler’s Wells à Londres, entre autres. En parallèle, il a travaillé en tant qu’artiste invité pour diverses compagnies où il a développé de nouvelles créations, toujours à mi-chemin entre le théâtre et la danse : GöteborgsOperans Danskompani, Ballet du Rhin, Royal Danish Ballet, Scapino Ballet Rotterdam, Carte Blanche, Ballet de Lorraine, Compañía Nacional de Danza et le Tanz Luzerner Theater.
Plus jeune artiste à recevoir le Prix national de la danse en Espagne, le langage de Marcos Morau est l’héritage du mouvement abstrait et du théâtre physique. Un langage corporel puissant basé sur l’anéantissement de toute logique organique qui dissèque le mouvement et le transforme en une identité unique. Il a également reçu le prix FAD Sebastià Gasch, décerné par la FAD Foundation for Arts & Design et le prix TimeOut du meilleur créateur. Il a remporté des prix dans de nombreux concours de création chorégraphique nationaux et internationaux tels que le Concours chorégraphique international de Hanovre, Concours chorégraphique de Copenhague, Madrid et Masdanza.
Marcos Morau donne des cours et anime des ateliers sur les processus de création et les nouvelles dramaturgies dans les conservatoires et les universités : Institut del Teatre, l’Université des Arts de Strasbourg et la Sorbonne Nouvelle à Paris.
Il s’ouvre à de nouvelles formes, à de nouveaux langages où les frontières entre l’opéra, la danse et le théâtre physique s’estompent plus que jamais, à la recherche de nouvelles façons de s’exprimer et de communiquer dans notre monde actuel, une époque faite de turbulences et de changements.
À la suite des directions de Françoise Adret et de Yorgos Loukos, qui ont posé les bases de la riche diversité de styles de cette institution de formation classique, Julie Guibert a placé son mandat sous le signe d’une attention renouvelée aux qualités et à la singularité des interprètes. Aujourd’hui, avec Cédric Andrieux, le Ballet de l’Opéra de Lyon poursuit son exploration des écritures chorégraphiques contemporaines les plus exigeantes. La compagnie fait dialoguer les répertoires et se fait aussi laboratoire de formes novatrices. Fort de l’héritage du Ballet de l’Opéra de Lyon, Cédric Andrieux, entend à son tour en faire la maison des grands chorégraphes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Souhaitant offrir au public comme aux interprètes de la compagnie des œuvres dans lesquelles la virtuosité puisse s’exprimer, il défend une programmation en forme de grand écart. Par le dialogue entre les époques, celle-ci a à cœur de rendre vivant les héritages de la postmodern dance américaine et de la scène française des années 1990, comme de donner corps aux formes les plus expérimentales. Cette programmation élargit le territoire géographique et esthétique de ses explorations, plonge dans les archives du Ballet, qui comprennent plus de 100 pièces, et invite les artistes contemporains à revisiter les classiques. Enfin, et encore, elle imagine des rencontres pluridisciplinaires inédites.
Dernière preuve en date, la saison 2023–2024 a été, à cette image, audacieuse : Marcos Morau a ainsi proposé une relecture éblouissante de La Belle au bois dormant, le maître de l’abstraction Merce Cunningham a été célébré avec la reprise de deux pièces fondamentales, Beach Birds et BIPED, les écritures les plus marquantes du XXIe siècle ont occupé une place importante sous la houlette de Marlene Monteiro Freitas et Christos Papadopoulos, les jaillissements du hip-hop se sont invités, grâce à une collaboration avec le Pockemon Crew. Cette dynamique se poursuit lors de toute la saison 2024-2025 avec, au programme, des pièces de Mette Ingvartsen, Rachid Ouramdane, Trisha Brown, Jan Martens, Jiří Kylián, Christos Papadopoulos, Merce Cunningham, Ohad Naharin, Nacera Belaza, Noé Soulier et Lucinda Childs.