Le lasagne della nonna

Massimo Furlan

MERCREDI 26 NOVEMBRE

Théâtre de l’Union – Limoges
1h30 /
Tarif A
Départ de la navette à 19h devant La Mégisserie.
Retour estimé à 22h.
La navette est comprise dans le tarif et obligatoire pour cette sortie à Limoges.
 
THÉÂTRE
Un projet de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre
Mise en scène Massimo Furlan
Dramaturgie Claire de Ribaupierre
Interprètes Davide Brancato, Giuseppina Carlucci, Rita Sperti, Lucia De Giovanni, Anna Guarino, Ali Lamaadli
Assistant Martin Reinartz
Préparation à la scène et chorégraphie Anne Delahaye
Direction technique et vidéo Jérôme Vernez
Lumière Etienne Gaches
Son et Musique Aurélien Godderis-Chouzenoux
Costumes Anna Van Bree
Maquillage et perruques Julie Monot
Couture Marie Bajenova, Karolina Luisoni, Pauline Roldan
Collaboration à la scénographie Marco Ievoli
En partenariat avec
le Théâtre de l’Union – CDN de Limoges
Production Numero23Prod
Co-production Théâtre Vidy-Lausanne (CH)
Soutiens Loterie Romande, Ernst Göhner Stiftung, Fondation Leenaards, Migros Pourcent Culturel
La Compagnie Numero23Prod est au bénéfice d’une convention de soutien conjoint avec La Ville de Lausanne, le Canton de Vaud et Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.

Le Lasagne della nonna s’intéresse à la vie des femmes arrivées en Suisse dans les années 60. Quelle place ont-elles trouvée là-bas ? Comment ont-elles pu s’intégrer ?

Giuseppina, Rita, Lucia et Anna ont dû apprendre le français sur le tas après avoir quitté leur terre natale pour rejoindre la Suisse. Elles ont élevé leurs enfants, puis leurs petits-enfants. Elles ont travaillé toute leur vie. Ces grand-mères retrouvent sur scène deux jeunes hommes, Davide et Ali, qui n’ont pas encore trente ans, qui ont une histoire et des expériences très différentes des leurs, mais qui s’interrogent eux aussi sur leur métissage culturel et les identités multiples. Davide, le petit-fils de Giuseppina, a fui son Jura natal à cause du manque de tolérance face à son homosexualité. Et puis il y a Ali, qui vient d’ailleurs, de plus loin, d’une autre culture, d’une autre langue, d’une autre religion. Ils et elles partagent un même déracinement et la recherche continuelle d’une place à occuper, à construire et à inventer. Giuseppina et ses amies, Davide et Ali racontent, dansent et cuisinent pour dire la vie, ses aléas et ses va-et-vient, sur fond d’une histoire peu (re-)connue de la Suisse et avec un délicieux accent italo-jurassien.

Depuis plusieurs années nous menons une réflexion artistique sur la parole intime, le témoignage et le récit de soi. Les expériences que nous menons avec des acteurs et actrices mais aussi et surtout avec des personnes qui n’ont jamais eu d’expériences théâtrales portent sur un accès élargi et ouvert à la parole sur scène : quelles histoires sont racontées, par qui elles sont transmises et pour qui. Nous avons initié cette démarche à partir de 2011 avec les étudiants de la Cité Internationale à Paris pour le projet Madre, puis avec les habitants d’un village du pays basque dans le cadre d’Hospitalités (2018), avec la communauté des joueurs de cartes de Vidy pour Les Italiens (2019), avec un chasseur et un pêcheur dans Avec l’animal (2022), et avec deux musiciens pour Radio Jam (2022). A chaque fois le projet se construit autour de la relation, de la fabrication du lien et de la confiance qui nous lie à celles et ceux qui nous confient leur histoire et qui vont l’interpréter. Comme les personnes avec lesquelles nous travaillons n’ont pas l’habitude de parler en public, et de faire voir leur corps, nous inventons pour chaque projet un autre dispositif, une forme nouvelle pour être au plus proche de ce que nous découvrons, pour le rendre de la façon la plus juste possible. Nous nous reposons continuellement la question des enjeux du théâtre : comment peut-on faire théâtre ensemble, quels sont les enjeux de cette parole vive, comment des corps banals peuvent-ils transmettre leur singularité et comment penser, à travers ces récits, ce qu’est le monde contemporain.
Massimo Furlan est né en 1965 à Lausanne, de parents italiens. Après des études à l’école cantonale d’art de Lausanne, il travaille dans son atelier, expose régulièrement ses peintures et dessins dans différentes galeries et travaille comme scénographe. En 2003 il crée la Compagnie Numero23Prod, et commence à développer un travail scénique et performatif. A ses débuts, son travail s’inspire de ses souvenirs d’enfance : il part de son histoire personnelle pour toucher à la mémoire collective de toute une génération. Il revient sur des modèles, des rêves, des anecdotes qui l’ont particulièrement marqué et dont l’intensité provoque aujourd’hui encore la surprise, ainsi qu’une certaine jubilation. Ainsi des projets comme Gran Canyon Solitude (2003), (love story) Superman (2004), Palo Alto (2006), Les filles et les garçons (2007). Dans ses projets scéniques, il invite sur scène danseurs·euses et autres interprètes pour réaliser ce qu’il nomme les images longues : plans séquences proches du cinéma et de l’installation et poursuit cette recherche avec You can speak, you are an animal (2009), Schiller Thriller (2011), Giacomo (2012), Un Jour (2014). Parallèlement à ses projets scéniques, il s’engage dans le champ de la performance, rejouant notamment seul et sans ballon des parties mythiques de l’histoire du football dans des stades partout en Europe (dès 2000), il court sur la piste de l’aéroport international de Genève pour le Festival de la Bâtie en 2004 dans International Airport, ou encore il traverse en courant le tunnel du Grand Saint-Bernard reliant la Suisse à l’Italie, pour Tunnel en 2015. Il incarne également tous les concurrents de l’édition 1973 du concours Eurovision de la chanson pour le festival d’Avignon en 2010. Dès 2008, avec Claire de Ribaupierre sa dramaturge, il invente des protocoles et des dispositifs de paroles singuliers, dans le cadre de projets comme chanteur plutôt qu’acteur (2008), Les Héros de la pensée (2012-2018), Après la fin, le Congrès (2015), Le Concours européen de la chanson philosophique (2019) qui font intervenir des penseurs et penseuses sur scène. En 2017, le travail s’ouvre à une dimension documentaire, qui fait intervenir des actrices et acteurs non professionnels, villageoises et villageois du pays basque pour le projet Hospitalités, en 2017, ou travailleurs émigrés pour Les Italiens en 2019. Cette démarche qui pose la question de qui est sur scène, et qui raconte, se poursuit avec des projets comme Avec L’animal (2022), Les feux, (2023), ou Dans la terre (2024) questionnant les gestes et les savoir-faire. Un autre aspect du travail consiste à emmener les spectateurs de nuit dans des trains, bus, bateaux, à la découverte de paysages urbains ou sauvages, par la contemplation, la musique et la marche, comme un long travelling cinématographique : ainsi Girls change places (2004), The Wind in the Wood (2016), Nocturne, (2017), Travelling (2017), Factory (2017), Dans la forêt (2020). Massimo Furlan a reçu le prix suisse du Théâtre en 2012 et son travail est soutenu par une convention conjointe de la Ville de Lausanne, du Canton de Vaud et de Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la culture.
Massimo Furlan est né en 1965 à Lausanne, de parents italiens. Après des études à l’école cantonale d’art de Lausanne, il travaille dans son atelier, expose régulièrement ses peintures et dessins dans différentes galeries et travaille comme scénographe. En 2003 il crée la Compagnie Numero23Prod, et commence à développer un travail scénique et performatif. A ses débuts, son travail s’inspire de ses souvenirs d’enfance : il part de son histoire personnelle pour toucher à la mémoire collective de toute une génération. Il revient sur des modèles, des rêves, des anecdotes qui l’ont particulièrement marqué et dont l’intensité provoque aujourd’hui encore la surprise, ainsi qu’une certaine jubilation. Ainsi des projets comme Gran Canyon Solitude (2003), (love story) Superman (2004), Palo Alto (2006), Les filles et les garçons (2007). Dans ses projets scéniques, il invite sur scène danseurs·euses et autres interprètes pour réaliser ce qu’il nomme les images longues : plans séquences proches du cinéma et de l’installation et poursuit cette recherche avec You can speak, you are an animal (2009), Schiller Thriller (2011), Giacomo (2012), Un Jour (2014). Parallèlement à ses projets scéniques, il s’engage dans le champ de la performance, rejouant notamment seul et sans ballon des parties mythiques de l’histoire du football dans des stades partout en Europe (dès 2000), il court sur la piste de l’aéroport international de Genève pour le Festival de la Bâtie en 2004 dans International Airport, ou encore il traverse en courant le tunnel du Grand Saint-Bernard reliant la Suisse à l’Italie, pour Tunnel en 2015. Il incarne également tous les concurrents de l’édition 1973 du concours Eurovision de la chanson pour le festival d’Avignon en 2010. Dès 2008, avec Claire de Ribaupierre sa dramaturge, il invente des protocoles et des dispositifs de paroles singuliers, dans le cadre de projets comme chanteur plutôt qu’acteur (2008), Les Héros de la pensée (2012-2018), Après la fin, le Congrès (2015), Le Concours européen de la chanson philosophique (2019) qui font intervenir des penseurs et penseuses sur scène. En 2017, le travail s’ouvre à une dimension documentaire, qui fait intervenir des actrices et acteurs non professionnels, villageoises et villageois du pays basque pour le projet Hospitalités, en 2017, ou travailleurs émigrés pour Les Italiens en 2019. Cette démarche qui pose la question de qui est sur scène, et qui raconte, se poursuit avec des projets comme Avec L’animal (2022), Les feux, (2023), ou Dans la terre (2024) questionnant les gestes et les savoir-faire. Un autre aspect du travail consiste à emmener les spectateurs de nuit dans des trains, bus, bateaux, à la découverte de paysages urbains ou sauvages, par la contemplation, la musique et la marche, comme un long travelling cinématographique : ainsi Girls change places (2004), The Wind in the Wood (2016), Nocturne, (2017), Travelling (2017), Factory (2017), Dans la forêt (2020). Massimo Furlan a reçu le prix suisse du Théâtre en 2012 et son travail est soutenu par une convention conjointe de la Ville de Lausanne, du Canton de Vaud et de Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la culture.