Rites de passage

Compagnie Sylex

Chorégraphie Sylvie Balestra

VENDREDI 3 AVRIL 19H

La Mégisserie – Le Cube
SÉANCE SCOLAIRE
3 AVRIL 14H30
55 min. /
Tarif B

Exposition Ethnobrut à découvrir
à La cité du cuir de Saint-Junien
DANSE /  DÈS 10 ANS
Conception et chorégraphie Sylvie Balestra
Interprétation Janice Bieleu
Création lumière Yvan Labasse
Création costumes Aude Desigaux
Collaboration à la mise en scène Cyrielle Bloy
Répétitrice et coordinatrice des parcours Garance Bréhaudat
Artiste Sonore Simone Aubert
Régisseuse Delphine Vives
En coréalisation avec
Médiatrice : Noëlla Bugni – Production et diffusion : Babeth Bouëtard
Remerciements à Robin Lescouët, Marine Prunier et Agathe Yamina Meziani
Production : Mauvais Garçon
Co-production : Lillico – Scène conventionnée d’intérêt national Art, Enfance, Jeunesse – Rennes / Très Tôt Théâtre – Scène conventionnée d’intérêt national Art, Enfance, Jeunesse – Quimper / Théâtre Massalia – Scène conventionnée d’intérêt national Art, Enfance, Jeunesse – Marseille / La Minoterie – Scène conventionnée d’intérêt national Art, Enfance, Jeunesse – Dijon / Espace 600, scène d’intérêt national art, enfance, jeunesse – Grenoble / THV – Scène conventionnée d’intérêt national Art, Enfance, Jeunesse – St Barthélémy d’Anjou / Tréteaux de France – CDN Aubervilliers direction Olivier Letellier / Chez Robert – Centre Culturel de la Ville Robert – Pordic / La Passerelle – Scène Nationale – Saint Brieuc / La Soufflerie – Scène conventionnée – Rezé / La Balsamine – Bruxelles / Théâtre L’Aire Libre – St Jacques de la lande
Enora Boëlle a été artiste associée au THV de 2023 à 2025.
Avec le soutien de La Paillette – Rennes et du Théâtre de Poche – Hédé-Bazouges – dans le cadre d’une résidence d’artistes en milieu scolaire, dispositif DRAC
Ce projet a bénéficié de l’aide à la production du Ministère de la Culture – DRAC de Bretagne.

Une danse-rituel pour traverser les phases de l’adolescence, ce moment où tout bascule et où l’on quitte l’enfance sans encore appartenir au monde adulte.

Inspirée par l’anthropologie et nourrie de témoignages, la chorégraphe imagine un cérémonial contemporain qui mêle jeux urbains, gestes du quotidien et traditions ancestrales. Sur scène, une interprète donne corps aux métamorphoses de l’adolescence : dribble de football, gestes de transe, postures de défi ou d’abandon. Le corps devient territoire d’exploration, traversé par le doute, le désir de transformation, l’énergie brute. Sans nostalgie ni folklore, cette danse s’adresse directement aux jeunes, dans une langue chorégraphique vibrante, ancrée dans le réel et tournée vers l’imaginaire. Elle réinvente un espace symbolique pour franchir les seuils, éprouver les limites et peut-être mieux se reconnaître. Un rite de passage, puissant et sensible, pour réaffirmer que danser, c’est aussi se dire, se chercher et commencer à devenir.

Partir d’un dribble, balle de foot au pied pour aller jusqu’à la transe, c’est le parcours que mènera cette soliste à la recherche du seuil, du passage de son enfance déjà derrière elle vers le monde adulte encore inaccessible. Depuis plusieurs années Sylvie Balestra écrit des pièces qui partent du réel, de témoignages vivants issus de son travail d’enquête pour aller vers une danse rituelle, hybride qui mélange les cultures, pour que chaque personne s’y retrouve et s’y sente incluse. La partition chorégraphique sera nourrie par une recherche anthropologique autour des danses et jeux de rue et des danses rituelles comme par exemple la danse des masques lukuta au Sénégal- masques utilisés au cours de “l’initiation” de jeunes garçons à la société des adultes. Ces cultures de danses diverses accompagneront les différentes étapes de transformation de l’interprète. Les streets dances seront une des matières chorégraphiques à explorer. En partant de passes, dribble, le ballon disparaîtra pour révéler des jeux de pieds et des danses énergiques qui se font partout dans le monde, sur les dalles de béton des villes et qui font pleinement partie du quotidien des adolescent.es.
Danseuse-chorégraphe, formée à la danse contemporaine (Master 2 Arts du Spectacle, Université Nice-Sophia Antipolis & BDX III) et aux pratiques somatiques (Feldenkrais et BMC). Son parcours est jalonné de rencontres avec des chorégraphes, artistes et performeurs : Anna HALPRIN, Julyen HAMILTON, Mark TOMPKINS, Patricia KUYPERS, Anne COLLOD, Kitsou DUBOIS, etc. Elle a décidé de sortir des studios de danse au sens propre du terme pour danser dans des lieux non-dédiés au spectacle (musées) et en extérieur (dans les espaces publics et naturels) en collaboration avec des chercheurs en urbanisme, paysage, architecture et sciences humaines. Elle reprend des études universitaires en anthropologie de la danse et des pratiques corporelles pour acquérir et intégrer ce point de vue scientifique dans sa démarche artistique. Depuis 2010, elle développe, avec la cie SYLEX, des créations à partir de communautés qu’elle observe et accompagne : travailleurs et travailleuses dans des usines, agents communaux, joueurs et joueuses de rugby, habitants et habitantes d’un quartier, infirmières en formations, etc. Elle rend compte de son travail de terrain par des pièces chorégraphiques sur scène ou dans des espaces contextualisés. Elle utilise la vidéo et d’autres outils numériques (cartographies, blogs, installations) pour rendre compte de sa démarche et l’ouvrir à de nombreuses personnes (Lauréate de la SMART RÉSIDENCE, Scène Nationale Pays de Montbéliard et ETOPIA, Centro de arte y tecnologia, Institut Français). En 2022, elle a conçu une encyclopédie du geste au travail qui retrace et rend accessible 10 années d’enquêtes et de terrain. Son rituel dansé GRRRRR, créé en 2016 est toujours en diffusion avec plus de 500 représentations dans des CCN, CDCN, Scène Nationales, Scènes Conventionnées, festivals et petites salles en milieu rural, en France et en Europe. Son écriture s’appuie sur le réel, des récits de corps et rend visible des rituels contemporains.