THÉÂTRE – MUSIQUE / DÈS 13 ANS
AUTEUR WILLIAM SHAKESPEARE
TRADUCTION ANDRE MARKOWICZ
ADAPTATION ET MISE EN SCENE DAVID GAUCHARD
ASSISTANAT A LA DIRECTION D’ACTEUR·RICES EMMANUELLE HIRON
AVEC ARM, MARINA KELTCHEWSKY, VANESSA LIAUTEY, VINCENT MOURLON, SOPHIE RICHELIEU ET FRANÇOIS ROBIN
VOIX PHILIPPE LABONNE, BARTHELEMY POLLIEN ET JOSHUA RENAULT
MUSIQUE ARM ET FRANÇOIS ROBIN
TEXTES ADDITIONNELS « LES SONNETS » DE WILLIAM SHAKESPEARE, TRADUCTION D’ANDRE MARKOWICZ ET FRANÇOISE MORVAN (EDITIONS MESURES)
SCENOGRAPHIE FABIEN TEIGNE ET DAVID GAUCHARD
REGIE PLATEAU ET REGIE GENERALE OLIVIER BORDE
CREATION ET REGIE LUMIERE DIDIER MARTIN
CREATION ET REGIE VIDEO ALEXANDRE MACHEFEL
CREATION ET REGIE SON MIKAEL PLUNIAN
COSTUMES EMMANUELLE THOMAS
VISUEL GILDAS RAFFANEL, DAN RAMAËN ET BENJAMIN LE BELLEC
Production L’unijambiste
Diffusion La Magnanerie
Presse Murielle Richard
Coproductions Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper – L’OARA, Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine – Théâtre de Saint Quentin en Yvelines, scène nationale – L’Archipel, scène nationale de Perpignan – MA scène nationale, Pays de Montbéliard – Le Canal, Théâtre du Pays de Redon – La Mégisserie, Saint Junien – L’Equinoxe, scène nationale de Châteauroux – Le Tangram, scène nationale d’Evreux – Les Scènes du Jura, scène nationale – Théâtre du Pays de Morlaix – WART, Morlaix – Centre culturel Jacques Duhamel, Vitré – Warm Up du Printemps des comédiens, Montpellier – Quai des rêves, Ville de Lamballe-Armor – Scène 55, Mougins
Soutiens Théâtre de l’Union, Centre dramatique national de Limoges – Opéra de Limoges – Festival Mythos, Rennes – L’Eskal, Île d’Ouessant
David Gauchard est associé à L’Archipel, scène nationale de Perpignan.
La compagnie L’unijambiste est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Nouvelle-Aquitaine et la Région Nouvelle-Aquitaine.
Des sorcières, des rois, un complot et du sang. On ne présente plus la fameuse pièce de Shakespeare, riche en rebondissements et tromperies. Mais de toutes les superstitions qui existent autour du théâtre (et elles sont nombreuses), la plus légendaire est probablement celle qui entoure Macbeth marquée du sceau du malheur jusque sur scène.
C’est pourtant un théâtre de la réconciliation que nous propose David Gauchard dans cette nouvelle création. Renouant avec cette langue de Shakespeare qui lui fit aimer le théâtre, il imagine une mise en scène poétique, explosive et radicale qui emprunte à la musique électronique, au beat de la langue et à une troupe pluridisciplinaire toute sa puissance suggestive. Il nous fait traverser les nuits sans sommeil, tourmentées, apeurées d’un couple infertile qui se prend à rêver de pouvoir, de puissance et se laisse entraîner dans une spirale meurtrière. C’est le point de départ d’une réflexion sur ce qu’on laisse derrière nous, ce qu’il restera de nous, après. Un théâtre où superstitions et violence ouvrent une voie vers la poésie, l’enfance et la nature toute puissante.
« Et la nuit s’éternise. J’aime le mot réconciliation. Réconciliation avec soi-même, les autres, le monde. Le théâtre abrite en lui tous les arts, il est multiple et n’a pas de vérité. Il est là devant nous et nous parle, nous agite et nous émerveille. J’aime cet instant où tout commence, où tout est possible. Être ensemble fasciné par la beauté d’un geste, la subtilité d’une langue ou encore l’éclat d’une couleur. L’oreille et l’œil disait Shakespeare. Être à l’origine du monde. Le voir se faire et se défaire. Le théâtre est par nature contemporain, il se joue dans l’instant, là, aujourd’hui même, sous nos yeux. Je veux faire du théâtre à cet endroit. Être sensible et intuitif, provoquer la rencontre autour d’une œuvre, mélanger l’eau et l’huile, le grand et le petit, le contemporain et le classique, le blanc et le noir, le père et le fils, et trouver à chaque fois le point de miscibilité. Macbeth est un rendez-vous que j’attends depuis longtemps. Un retour à Shakespeare. Au vers élisabéthain en complicité avec le traducteur André Markowicz. Un retour à une mise en scène poétique, explosive et radicale qui emprunte à la musique de film, au beat de la langue et à une troupe pluridisciplinaire toute sa puissance suggestive. Avec entre autres le musicien-chanteur ARM, la comédienne-chanteuse Marina Keltchewsky dans les rôles éponymes et le sonneur François Robin à la cornemuse dans le rôle de l’Ecosse.
Macbeth est une pièce sur la peur. Macbeth tue le sommeil. Défait le théâtre. Et la nuit s’éternise. Victorieux général, Macbeth apprend de trois sorcières qu’il finira par devenir Roi. Banquo, son ami, reçoit lui la prophétie qu’il sera le point de départ d’une longue lignée de souverains. Encouragé par les prédictions de ses trois sorcières et par l’ambition complice de sa femme, Macbeth tue le roi Duncan et usurpe le trône. La soif de pouvoir et de puissance du couple fusionnel, irraisonné, et leur folie hallucinatoire les entraîneront dans une spirale meurtrière… Que laisserons-nous à nos enfants ? La question se pose quand l’ambition du couple usurpateur, infertile, nous emmène dans un abîme guerrier sans fond. Quand Malcolm, fils de Duncan est accusé à tort de parricide et est obligé de quitter sa patrie. Quand Lady Macduff voit son fils assassiné pour dissidence politique. Quand la descendance de Banquo est traquée dans son moindre ADN pour éradiquer tout contre-pouvoir. Comment ne pas faire des ponts avec l’actualité du monde ? Avec la mise à mal de la pensée, du bienfondé de la Culture. Pourquoi l’homme s’acharne-t-il toujours à tuer son futur ? Que restera-t-il après nous sinon, la poésie, les enfants et la forêt qui avance ? Cette mise en scène musicale et radicale nous précipitera dans un flot tourbillonnant de paroles et d’images poétiques, exigeantes et engagées. Proposera par la catharsis un théâtre de la réconciliation. »
David Gauchard
Formé à l’ERAC (École Régionale d’Acteurs de Cannes) puis à l’Académie Théâtrale de l’Union à Limoges, il crée L’unijambiste en 1999. Dans le cadre de sa compagnie, il met en scène une quinzaine de pièces : Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Talking Heads d’Alan Bennett, Hedda Gabler d’Henrik Ibsen (traduction en arabe tunisien de Mohamed Driss), en passant par Des couteaux dans les poules de David Harrower. Il se fait surtout remarquer avec ses mises en scène des traductions d’André Markowicz, de Shakespeare : Hamlet en 2004, Richard III en 2009, Le songe d’une nuit d’été en 2012, suivi d’Ekatérina Ivanovna de Léonid Andréïev en 2014. Son travail a la particularité de mélanger les influences artistiques et les réseaux. Auteurs, traducteurs, comédiens, musiciens, chanteurs lyriques, artistes graphiques et photographes se mêlent et collaborent dans ses spectacles, toujours avec le désir de faire sens par rapport au texte. On le retrouve également depuis quelques années aux côtés du conteur réunionnais Sergio Grondin avec Kok Batay en 2013, Les chiens de Bucarest en 2015 et Maloya en 2018. En 2015, après une expédition au NunaviK, il crée wk4 [Inuk] au festival des Francophonies en Limousin puis collabore à la création du spectacle Les résidents, de et par Emmanuelle Hiron. Pour la saison 2016-2017, il accomplit à Genève la création d’Aux plus adultes que nous de Samuel Gallet, texte issu d’une commande d’écriture des Scènes Nationales du Jura et du théâtre Am Stram Gram de Genève dans le cadre du dispositif Le théâtre c’est (dans ta) classe. En 2017, il crée à Limoges Le fils, texte commandé à l’autrice Marine Bachelot Nguyen, dont la comédienne Emmanuelle Hiron obtient une nomination aux Molières du Seul(e) en scène en 2019. Après ses débuts à l’opéra en 2015 avec Der Freischütz de Weber, dirigé par Robert Tuohy dans une production de l’Opéra-Théâtre de Limoges, il imagine et crée en 2018 L’odyssée de Jules Matton sur un livret de Marion Aubert, dans une production du Théâtre Impérial de Compiègne en complicité du Quatuor Debussy. En 2018, la scène nationale de Chambéry accueille sa création Le temps est la rivière où je m’en vais pêcher librement inspirée de l’œuvre d’Henry David Thoreau. En 2019, il s’envole pour la Corée du Sud pour créer The Car avec le chorégraphe Sung Yong Kim et le vidéaste David Moreau au Daegu Art Center. La même année, dans le cadre d’un stage partagé entre l’Académie de l’Union de Limoges et l’Ecole Supérieure de Bordeaux Aquitaine, il livre avec les élèves une pièce radiophonique, N, adaptation d’œuvres de R.W. Fassbinder. Il collabore aussi à la création du spectacle Parpaing, de et par Nicolas Petisoff. En 2020, il met en scène le concert de rock-fiction Entrer dans la couleur, porté par le duo Alain Damasio & Yan Péchin, issu du roman Les furtifs. En juin 2021, il présente sa nouvelle création Nu, une recherche autour du nu artistique, du modèle vivant, de l’art de la pose au Théâtre de St Quentin en Yvelines, scène nationale. En parallèle, de 2013 à 2021, il produit Les Mistoufles : une collection de sept albums musicaux pour les enfants, réalisée par les enfants, sur des comptines de Françoise Morvan, avec tour à tour la musicienne Laetitia Shériff, la comédienne Emmanuelle Hiron, le rappeur ARM, le beatboxer L.O.S, le compositeur Robert le Magnifique et le DJ réunionnais Kwalud. En août 2021, il co-signe avec le jongleur et directeur du Sirque Martin Palisse, la création de Time To Tell à Nexon lors du festival MultiPistes. On le retrouve également en septembre 2021 à La Halle aux Grains, scène nationale de Blois, pour la création du spectacle Egérie(s) avec le Quatuor Debussy et l’artiste plasticien Benjamin Massé « Primat ». En novembre 2023, il crée avec l’auteur-comédien canadien Denis Lavalou et le comédien suisse Cédric Dorier, le spectacle Giordano au Théâtre L’Oriental de Vevey en Suisse. A l’automne 2025, il co-signera à nouveau avec le jongleur Martin Palisse sa nouvelle création Commencer à exister, en duo avec l’acrobate à la roue cyr Stefan Kinsman. Il créera sur la saison 2026-27 l’adaptation de la série Scènes de la vie conjugale d’Ingar Bergman.