DANSE / DÈS 12 ANS
PODE SER
INTERPRÉTATION ANNA TIERNEY
CRÉATION LUMIÈRE LAURENT FALLOT
C’EST TOI QU’ON ADORE
INTERPRÉTATION EN ALTERNANCE OCÉANE CROUZIER, JANE FOURNIER DUMET, MAT IEVA, LEÏLA KA, MATHILDE ROUSSIN
CRÉATION LUMIÈRE LAURENT FALLOT
RÉGIE LUMIÈRE EN ALTERNANCE LAURENT FALLOT, CLARA COLL BIGOT, AGATHE PASCAL
RÉGIE SON EN ALTERNANCE RODRIG DE SA, MANON GARNIER
Production : Compagnie Leïla Ka / Production déléguée : Centquatre-Paris / Coproductions et soutiens de Pode ser : Incubateur IADU / La Villette Fondation de France
2017 (Paris) ; Compagnie Dyptik (St-Etienne) ; Espace Keraudy – Centre de la culture et des congrès de Plougonvelin ; La Becquée – Festival de danse contemporaine de Brest ; Le
FLOW – Centre Eurorégional des Cultures Urbaines de Lille ; Micadanses-Paris ; Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire, Théâtre Icare de Saint-Nazaire / Pode Ser a reçu plusieurs prix et distinctions : Premier Prix de l’International Solo-TanzTheater (Stuggart, Allemagne), Premier Prix du Solo Dance Contest (Gdansk, Pologne), Prix de la Chorégraphie au festival CortoInDanca (Cagliari, Italie), Prix du Public et du Meilleur solo au Festival SoloDuo (Cologne, Allemagne). Ce spectacle est en tournée avec le 104ontheroad / Coproductions et soutiens de C’est toi qu’on adore : Centre des Arts d’Enghien-les-Bains – Scène conventionnée ; L’étoile du nord – Scène conventionnée
(Paris) ; Espace 1789 – Scène conventionnée (Saint-Ouen) ; La Becquée – Festival de danse contemporaine (Brest) ; Incubateur IADU / La Villette Fondation de France 2019 (Paris) ; Le Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire ; Micadanses-Paris ; Centquatre-Paris – Laboratoire Des Cultures Urbaines Et Espaces Publics ; Sept Cent Quatre Vingt Trois / Cie 29.27 (Nantes) ; Conseil Départemental de la Loire-Atlantique ; Région des Pays de la Loire ; Compagnie Dyptik (St-Etienne) ; La 3’e / Communauté de Communes de l’Ernée. Ce spectacle est en tournée avec le 104ontheroad. / Leïla Ka est artiste associée au Centquatre-paris, à POLE-SUD – CDCN de Strasbourg et à Dieppe Scène Nationale, artiste complice à La Garance, scène nationale de Cavaillon et en résidence longue à l’Espace 1789, scène conventionnée d’intérêt national Art et création pour la danse de Saint-Ouen. Leïla Ka est accompagnée par le réseau Tremplin jusqu’en 2024
Ce spectacle s’inscrit
dans le dispositif
Lycéens au théâtre.
« Toujours sur un fil entre des émotions paradoxales, entre violence et grâce, elle semble canaliser à travers les gestes ses tempêtes intérieures. » Belinda Mathieu dans Télérama
Pode Ser (Peut-être) est le premier solo de Leïla Ka, danseuse et chorégraphe trentenaire, révélée comme interprète du fameux May B de Maguy Marin. Entre douceur et rage, vulnérabilité et rébellion, elle s’y mettait en scène (avant de le transmettre à Anna Tiernney), vêtue d’une sage robe rose et chaussée de baskets, aux prises avec les assignations qui lui sont faites et ses identités multiples.
C’est toi qu’on adore, duo qui lui fait suite, est également une lutte, une course effrénée jusqu’à l’épuisement, pour rester en équilibre et gagner sa liberté, à deux, face à l’adversité. Une danse précise, singulière, qui puise dans l’énergie de ses bases hip-hop et emprunte à la théâtralité et au clown.
Venez découvrir la dernière pièce de groupe de Leïla Ka, Maldonne, le mardi 11 mars 2025 à la Maison des Arts et de la Danse à Limoges.
Leïla Ka commence à danser à Saint-Nazaire. Après avoir été interprète pour Maguy Marin dans la célèbre pièce May B, elle créée son premier solo en 2018 Pode Ser primé six fois à l’international et joué plus de 200 fois depuis sa création. En 2020, elle crée une seconde pièce, le duo C’est toi qu’on adore ; puis en 2022, le solo Se faire la belle récompensé par le prix « Révélation chorégraphique » du Syndicat de la critique. Cette même année, elle remporte le premier prix du Concours Danse Elargie du Théâtre de la Ville de Paris avec Bouffées, courte pièce pour cinq interprètes. En parallèle de tourner avec ses quatre premières pièces, Leïla Ka crée Maldonne en novembre 2023, sa première pièce de groupe pour cinq interprètes femmes. Elle est aujourd’hui artiste associée au CENTQUATRE-PARIS, à POLE-SUD, centre de développement chorégraphique national de Strasbourg, à la Garance, scène nationale de Cavaillon, en résidence longue à l’Espace 1789, scène conventionnée d’intérêt national Art et création danse de Saint-Ouen et est accompagnée par Tremplin, réseau interrégional Grand Ouest + Paris pour le soutien aux chorégraphes émergents, jusqu’en 2024.
Extraits de propos recueillis par Léa Poiré
Le médium de la danse permet de se raconter sans les mots. Quelle relation entretenez-vous avec le langage ?
Je trouve ça plus simple de raconter ces états intérieurs sans utiliser de mots. Les mots, ça me fragilise, c’est hyper intime et très intimidant. Lorsque je danse, je peux tout dire de manière très claire pour moi-même tout en sachant que le public ne pourra pas lire exactement ce que je raconte : une peine de cœur, une terreur… Pode Ser a par exemple trois facettes : un individu apeuré comme une petite fille, une femme consciente de son corps, qui joue de ce qu’elle peut dégager, et une guerrière, très énervée qui a envie de tout envoyer valser. Je joue à passer de l’une à l’autre continuellement. Ces archétypes définissent l’écart entre ce qu’on doit être, ce qu’on rêve d’être et qui on est réellement. Plus les distances entre ces états sont grandes, moins on est bien. Mais lorsqu’on parvient à les réduire, peut-être qu’on se sent alors un peu plus soi.
Pode Ser est votre première création, très remarquée sur la scène chorégraphique. Depuis vous l’avez dansée près de cent fois. Comment ce solo est-il né ?
Innocemment et presque naïvement, je me suis dit que je pouvais moi aussi essayer de faire quelque chose. Alors j’ai commencé à travailler sur le plateau d’un petit théâtre privé de Saint-Nazaire, là où j’ai grandi. Le gérant me passait les clés et je débarquais là, toute seule avec ma caméra. J’avais déjà cette robe rose que je porte dans le solo et à un moment donné trouvé une position de bras regroupés contre mon corps. Ce geste donne la sensation d’être enfermée, prisonnière de quelque chose et de ne pas pouvoir se déployer. J’ai gardé cette contrainte pour chorégraphier Pode Ser. Le titre de ce solo signifie « Peut-être » en Portugais, c’est un clin d’œil à May B. C’est aussi un hommage à un ancien danseur du chorégraphe Bruno Beltrao et à la petite communauté de personnes lusophones avec qui je m’entrainais à Saint-Nazaire. Je tourne ce solo depuis trois ans déjà et je suis toujours surprise de voir que ça plait, que beaucoup de personnes, surtout des adolescentes, s’identifient à mon personnage de jeune femme qui n’arrive pas à trouver sa place et qui se bat avec elle-même. Moi, j’ai toujours peur de déranger, c’est pour ça que j’ai fait un solo court comme pour dire : « Écoutez-moi, mais promis, ça ne durera pas longtemps. »
« Il est parfois difficile de mettre des mots sur nos états intérieurs et la difficulté d’être soi. Avec ses pièces courtes aussi puissantes que des uppercuts, bien ancrées dans des racines urbaines, la jeune chorégraphe Ka s’attache à raconter ces zones grises, convaincue que le désordre peut-être un moteur de liberté. » Léa Poiré, mouvement.net
« Dans cette première pièce [Pode ser], elle déployait avec ardeur une danse très personnelle, tantôt fluide, tantôt saccadée, à la théâtralité saisissante. Affublée d’une robe rose pâle et de baskets, elle y montrait plusieurs facettes d’un même personnage : fragile, affirmée et combattante. Vint ensuite C’est toi qu’on adore (2020), course inexorable en duo, captivante tentative de survie. » B.Ma, Télérama
« Pode Ser et C’est toi qu’on adore, deux pièces percutantes qui visent juste et touchent au cœur » Les Inrockuptibles
« Tout aussi haletant, le duo C’est toi qu’on adore dégoupille une partition déflagrante, rapide et segmentée. » Rosita Boisseau, Le Monde
« Les pièces de Leïla Ka portent en elles un pouvoir cathartique qui nous pousse à l’allégresse, à oser nous-même. » resmusica.com
« Cette façon de se jeter à corps perdu, toute en maîtrise, dans une danse en apparence minimaliste mais extrêmement ouvragée est la signature des grandes interprètes. » danseaveclaplume.com, mai 2022
« Le talent de Leïla Ka réside dans la lisibilité d’un travail qui, sans jamais imposer une lecture univoque au spectateur, donne à voir, comme une évidence, les lignes de force d’une danse époustouflante, intelligible, offerte comme un concentré d’énergie. » I/O Gazette
« Une déflagration, un coup de poings lancé dans le vide, une flèche acérée tirée contre ce qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, empêche. Une pulsion vibrante, sombre et vive. Une jubilation de la danse, du mouvement comme acte impérieux de libération. » pianopanier.com