Jetlag
THÉÂTRE PHYSIQUE / DÈS 7 ANS
AUTEURS ET METTEURS EN SCÈNE SANDRINE HEYRAUD, SICAIRE DURIEUX, LOÏC FAURE
INTERPRÈTES SANDRINE HEYRAUD
EN ALTERNANCE AVEC ELSA TARANIS DEBEFVE,
SICAIRE DURIEUX
EN ALTERNANCE AVEC FRANÇOIS REGOUT
ET PAUL MOSSERAY, LOÏC FAURE
DÉCOR ASBL DEVENIRS ET HÉLIOS ASBL
SON LOÏC VILLIOT ET LOÏC LE FOLL
LUMIÈRE JÉRÔME DEJEAN
REGARDS EXTÉRIEURS ALANA OSBOURNE
ET KATYA MONTAIGNAC
VOIX OFF SARAH CHANTELAUZE ET ERIC DE STAERCKE
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles,Administration générale de la Culture, Service général de la Création artistique, Service du Cirque, des Arts Forains et des Arts de la Rue, le Théâtre des Doms, le Centre Culturel Jacques Franck, l’Es- pace Catastrophe – Centre International de Création des Arts du Cirque, la Roseraie, le Théâtre Marni (Bruxelles), le Centre Culturel de Woluwé Saint-Lambert, Latitude 50 – pôle arts du cirque et de la rue, l’Odyssée – Théâtre de Périgueux, le 1/2 BAMP, l’Atelier construction décor de Marchin – Devenirs Asbl, le Centre Culturel de Braine-L’Alleud, l’asbl MTP MEMAP, la commune d’Ixelles(Service Culture),KissKissBankBank,SACD, WBI, WBTD, Atelier Design. Avec le soutien de l’Atelier, une for- mation à la réalisation de décors – devenirs.be – latitude50.be
Entre deux aéroports, de l’espace « peuplé » d’une zone de transit à l’espace confiné d’une cabine d’avion, un homme cherche à tromper sa solitude. Dans l’étourdissement et la confusion des déplacements, où l’espace et le temps se perdent, il rêve d’un nouveau départ. Un mouvement à trois protagonistes s’organise, dont l’intensité souligne l’isolement de l’homme en partance, ou en errance.
À travers une douzaine de tableaux qui nous emmènent dans la cabine passager, le poste de pilotage ou le hall d’aéroport, la scénographie singulière de Jetlag relève le défi de marier le comique de situation au destin d’un personnage à rebours sur le reste du monde, épris de liberté et enivré d’insouciance, affranchi des conventions. Avec une écriture chorégraphique millimétrée, le burlesque et l’absurde dominent ce spectacle sans paroles, où danse, cirque et théâtre gestuel s’entremêlent, sur le thème de la solitude.
Créée en 2005, la Compagnie Chaliwaté crée des spectacles accessibles au plus grand nombre sans barrière de langues. Elle mène depuis ses débuts des activités de création, de recherche et de transmission. Chaque spectacle est le fruit d’une exploration qui s’effectue sur les principes de jeu propres aux arts du geste et sur le croisement de cette pratique avec d’autres formes scéniques : cirque, danse, théâtre d’objets. Cette volonté de renouveau pour chaque projet s’accompagne d’un désir d’approfondir et de préciser un langage gestuel mettant l’accent, non sur la performance physique, mais sur les capacités suggestives et métaphoriques du corps, où chaque geste participe à nourrir la narration d’ensemble. La Compagnie aspire à ce que chaque spectacle ait un univers et une éloquence physique distincts. Ses premières créations sont Îlo (spectacle jeune public), Josephina et Jetlag. En 2016, Chaliwaté s’associe avec la Cie Focus pour créer le spectacle Dimanche et une forme courte, intitulée Backup. Ces deux spectacles reçoivent des prix prestigieux. La Cie Chaliwaté et la Cie Focus poursuivent leur chemin ensemble et leur écriture collective. Ils travaillent actuellement sur la création d’un prochain spectacle.
Chaliwaté raconte, mais ne limite pas le sens : c’est à nos sentiments de comprendre ce bal à trois, dont la douzaine de tableaux nous emmènent de la cabine passagers au poste de pilotage, en passant par le hall d’un aéroport et, surtout, par les ailes de l’imagination. L’ingénieur qui s’intéresserait à cet alliage y découvrirait donc un bout de Tati, mais aussi la rythmique humoristique de certaines comédies françaises des années 70, volontiers absurdes, renouant avec le slapstick des films muets. Envisageant l’art du mime comme une question plutôt que comme une réponse, la réjouissante équipe poursuit grâce à ce principe une très attachante aventure, à consommer… sans aucune mesure.
Laurent Ancion – C!RQ en CAPITALE N°6 – janvier-mars 2016