Sac à dos

LE JOLI COLLECTIF

Six représentations
du 25 au 29 novembre

RÉSERVÉ UNIQUEMENT
AUX SCOLAIRES

TEXTE, MISE EN SCÈNE ET JEU ENORA BOËLLE
REGARDS EXTÉRIEURS MARION DELABOUGLISE
ET MARINA LE GUENNEC
Production et diffusion : Babeth Bouëtard et Rachel Dufief
Production : Le joli collectif

Partir de chez soi du jour au lendemain avec son sac à dos, c’est ce qui arrive à cette randonneuse néophyte. Elle porte avec elle le poids de sa vie, les bons et les mauvais souvenirs. La métaphore est facile mais tellement évidente. Un sac à dos c’est précieux, on peut y trimballer sa vie entière, son confort matériel, qui nous sécurise parfois en milieu hostile. Ce sac à dos que porte Enora, contient peut-être les réponses à toutes ses questions. Ou absorbe-t-il les peurs pour lui donner de la force ?
Sac à dos ne se présente pas comme un spectacle, puisque les enfants pour lesquels il se joue ne sont pas prévenus. Ils sont cueillis par Enora qui leur raconte son road-trip. Elle repartira comme elle est venue, sans prévenir, sans salut, sans les codes habituels du théâtre.

« La période étrange que nous avons traversée au printemps 2020 m’a invitée à imaginer une forme vers laquelle je ne serais peut-être pas allée spontanément. Une forme légère qui peut aller à la rencontre des publics sans contraintes techniques. Mes dernières lectures se sont fortement orientées vers des ouvrages écrits par des femmes relatant les aventures d’autres femmes en prise avec leurs intériorités, des réflexions sur le sens de la vie et leur lien étroit avec la nature (Wild de Cheryl Strayed, Dans la forêt de Jean England ou encore Le mur invisible de Marlen Haushofer). C’est donc naturellement que je me suis attelée à l’écriture de cette petite forme. Après avoir passé les deux mois de confinement dans mon jardin face à la forêt, je suis partie à mon tour sur les routes, sac au dos, sur les chemins bretons de St Jacques de Compostelle. Sac à dos s’ajoute à la longue liste des road-trip initiatiques, ou comment le chemin introspectif se matérialise en avançant vers l’inconnu. Ce voyage en solitaire fait alors émerger les questions, les doutes relatifs à sa nature et/ou à sa culture, laissant en suspens réflexions et anecdotes empreintes d’étrangeté, d’humour et d’aventures. Il s’agit là d’un voyage vers la reconquête de mon identité, inspiré de faits et de rencontres réels, auxquels s’ajoute une plongée dans l’imaginaire. » Enora Boëlle

Metteuse en scène, comédienne, autrice et co-fondatrice du joli collectif, Enora Boëlle est titulaire d’un Master de mise en scène et dramaturgie à Paris X. Ses projets sont partagés entre création de spectacles et collaboration artistique avec des lieux. À partir de 2016, son parcours en solo accueille plusieurs créations entre récit et autofiction, théâtralité et chorégraphie. Son champ de réflexion s’articule autour de la construction des identités et l’affirmation de soi et ouvre un dialogue pluri-générationnel avec des publics variés.
Ce chemin débute par l’adaptation du Vilain petit canard avec une commande d’écriture à Ramona Badescù. Moi, canard affirme ce qu’on appelle différence comme puissance émancipatrice. S’ensuit une plongée dans les méandres de l’adolescence avec J’ai écrit une chanson pour MacGyver (2017), un spectacle auto-documentaire où Enora Boëlle dialogue avec tendresse et autodérision avec son moi des années 90’. Le confinement du printemps 2020 l’encourage à partir marcher seule sur les routes du Finistère sud. Sac à dos (2020), petite forme en imposture pour une salle de classe, émerge de cette expérience libératrice. Son quatrième projet en solo On ne dit pas j’ai crevé, naît en 2021. Il évoque le rapport étroit qu’elle entretient (malgré elle) à la mort, Enora Boëlle y joue sa propre finitude dans un texte co-écrit avec Robin Lescouët. Ce parcours de solos se met en pause avec Cœur avec les doigts (2024) en co-écriture avec MarDi (Marie Dilasser). Quatre camarades observent leurs constructions intimes et sociales de l’amour et imaginent un futur possible et enthousiasmant.
Tous ces spectacles tournent encore et font sens les uns avec les autres.
Une nouvelle version de Moi, canard traduite en LSF en dialogue avec une danseuse est envisagée pour l’automne 2025, ainsi qu’un retour au solo autour de la filiation, des masculinités et du Drag King avec un nouveau projet : Pour qui danse Marlon Rando ? Création prévue pour la saison 2026-2027.