Princesse de pierre

CAP ÉTOILE

4 représentations
les 13 et 14 février

RÉSERVÉ UNIQUEMENT
AUX SCOLAIRES

AVEC EMILIE PRÉVOSTEAU
MISE EN SCÈNE VÉRONIQUE BELLEGARDE
CRÉATION SONORE ET VISUELLE DOMINIQUE ARU
TEXTE PAULINE PEYRADE
Production : Cap-Étoile

Dans le cadre du Parcours Laïque
et Citoyen du Département
de la Haute-Vienne

La représentation de Princesse de pierre a lieu dans la classe au milieu des élèves. La plupart prennent Eloïse pour l’une des leurs. Elle est assise derrière son bureau, pendant un cours, la cloche va bientôt sonner et telle Cendrillon à l’heure dite, elle sait que les maltraitances vont recommencer. Nous entendons ses pensées intérieures. Elle met des mots sur trop de silences, elle s’adresse à tous et en même temps à chacun et à chacune. Cette parole directe suscite une prise de conscience de la responsabilité individuelle face à un feu de forêt qui devient vite incontrôlable. Un petit signe vers elle pourrait être le début d’un mouvement inverse…

L’autrice Pauline Peyrade est diplômée de la RADA (Londres) et de l’ENSATT. Parmi ses textes, 0615 a été mis en ondes sur France Culture. En 2015, elle participe aux Sujets à Vif (Festival d’Avignon). Elle a été dramaturge au POCHE /GVE. Ctrl-X est mis en scène par Cyril Teste en 2016. Bois Impériaux est créé par DAS PLATEAU en 2018. Elle co-dirige avec Marion Aubert le département écriture de l’ENSATT et enseigne à l’École du Nord. A la carabine a reçu le Grand prix de littérature dramatique 2021. Ses pièces sont traduites dans plusieurs langues et sont publiés aux Solitaires Intempestifs. L’âge de détruire a obtenu le prix Goncourt 2023 du premier roman.

Véronique Bellegarde, metteuse en scène et directrice de la compagnie Le Zéphyr, consacre son travail aux écritures d’aujourd’hui. Elle participe à des projets internationaux. Elle a créé des textes de Daniel Danis, Stéphanie Marchais, Frédéric Sonntag, David Lescot, Aziz Chouaki, Mathieu Bertholet, Jacques Rebotier, Abel Neves, José Rivera, Jean-Marie Piemme, Pedro Sedlinsky… Le Zéphyr a été associé à l’Université Paris X-Nanterre (master de mise en scène). Elle est membre de l’Aide à la création Artcena pendant 6 ans. Elle est artiste associée à La Mousson d’été depuis sa fondation. En 2019, le Théâtre de Fontenay en scènes (94) lui confie la réalisation d’un évènement sur les nouvelles écritures. En 2021, elle est cofondatrice avec trois autrices du Collectif Créature, (création d’un festival en 2022, avec la ville de Montreuil).

Emilie Prévosteau, comédienne formée au Conservatoire d’Orléans puis à l’ERAC. Elève comédienne à la Comédie française en 2011, elle y joue et met en scène deux pièces, avant de jouer Sur-Prise au Théâtre du Vieux Colombier, 1ère création de la Compagnie du Double, dont elle est co-fondatrice avec Amine Adjina. Depuis 2013, elle a joué pour Michael Marmarinos, Hubert Colas, Philippe Lanton, Guillaume Mika, Cécile Morelle, Marjolaine Baronie, Coraline Cauchi, Suzanne Aubert. Elle joue et met en scène au sein de la Compagnie du Double : Dans la chaleur du foyer, Retrouvailles !, Arthur et Ibrahim, Fenêtre sur discours, Projet Newman. En 2020, ils créent Métamorphoses à la Scène Nationale de l’Essonne Agora Desnos où ils sont artistes associés depuis 2018. Depuis 2019, elle intervient à l’ESAD, aux conservatoires de Tours et de Blois.

« Je n’ai pas peur de vous. Moi, la peur, je suis déjà dedans. Dans la peur, on ne peut pas tricher. Je vous vois. Vous êtes des tricheurs, tous. Vous tremblez toute la journée. Vous vous en foutez sûrement de ce que je pense et sûrement même vous ne pouvez pas comprendre, mais en fait je pense que si, vous le savez très bien. C’est pour ça que vous me regardez. Parce que vous ne voulez surtout pas que ça vous arrive. C’est ça. Pourquoi vous ne me parlez pas. Pourquoi vous m’insultez. Pourquoi vous mettez votre manche pour faire genre je me protège quand vous touchez un truc que j’ai touché. C’est sûr, si ça m’arrive et qu’on ne sait pas pourquoi, ça peut arriver à n’importe qui. Vous n’osez pas y penser mais vous y pensez quand même, je le vois. »
« Si le jeu s’arrête pour moi, est-ce qu’il va commencer pour quelqu’un d’autre, forcément ? Je ne comprends pas. Je ne comprends tellement pas que ça me fait mal de pas comprendre. En vrai, j’aime mieux être à ma place. Aujourd’hui, c’est pire, mais plus tard je pourrai me regarder dans le miroir. Est-ce que vous regretterez ? Quand on y repensera, quand vous y repenserez, vous vous direz quoi ? Si je vous croise dans la rue, est-ce que vous baisserez les yeux ? Est-ce que vous vous excuserez ? Je n’ai rien fait. Je suis forte. Je suis toute seule. Ça va s’arrêter, un jour. Tous les jeux ont une fin. Ce jour-là, on verra bien ce qui se passera. C’est trop tard, tant pis pour vous. Plus tard, vous penserez, j’ai fait ça à quelqu’un et vous ne pourrez pas l’éviter. »